LA CONSULT’.
Suspect, gênant ou simplement disgracieux ? Les infos à connaître avant de faire scalper un nævus.
5 choses à savoir avant de se faire retirer un grain de beauté
1 On y réfléchit à deux fois.
OK, on n’est pas fan de cette mouche qui orne nos lèvres ou notre nuque, mais, comme le disait la mère de Cindy Crawford à sa fille complexée : « Tu sais à quoi ressemble ton grain de beauté, pas à quoi ressemblera la cicatrice laissée lorsqu’il ne sera plus là. » En revanche, s’il est potentiellement cancéreux, la question ne se pose évidemment pas. On enlève, point barre.
2 Ce n’est pas douloureux…
néanmoins, la piqûre d’anesthésie locale peut être assez désagréable à certains endroits (visage, cou, mains…). Ensuite, on sent que le dermato « travaille » mais ça ne fait pas mal. Le point tiraille quelques jours après l’intervention, pas plus.
3 Si c’est médical, c’est remboursé.
Si c’est esthétique, ça ne l’est pas. Mais chaque grain de beauté retiré, qu’il soit suspecté d’être dangereux ou pas, est tout de même analysé au microscope en laboratoire. C’est le seul moyen d’écarter de façon définitive une éventuelle lésion cancéreuse.
Merci au Dr Jean-Michel Amici, dermatologue et membre de la Société française de dermatologie.
4 La cicatrice sera plus grosse que le grain de beauté.
Du moins au début. C’est mathématique puisque, en plus du naevus « visible » à la surface de l’épiderme, le dermato gratte la racine cachée en dessous et un peu de chair saine avant de faire la suture. Résultat : une cicatrice plane, plus longue que le grain de beauté initial. Mais si on masse chaque jour la zone opérée avec une crème cicatrisante et qu’on ne s’expose pas au soleil pendant 6 mois, les marques s’estompent plutôt bien. En attendant, on camoufle rougeurs et boursouflures sous du maquillage médical (Couvrance d’Avène ou Tolériane de La Roche-Posay).
5 Le shaving ou le laser, on oublie.
Ces méthodes qui proposent de raser ou de brûler la surface du grain de beauté pour ne pas faire de cicatrice sont contreproductives. En laissant la racine sous la peau, celui-ci risque de repousser. Et, surtout, le risque de voir un banal grain de beauté se transformer en mélanome augmente. Alors, même s’il est bénin, on l’enlève en totalité ou pas du tout, mais on ne fait pas dans la demi-mesure.