Avantages

MÉDECINES DOUCES.

En plus de nous miner le moral, il s’attaque à notre apparence physique. Les solutions naturelles pour se sentir belle et bien dans ses baskets, même en pleine tempête émotionnel­le.

- PAR CAROLINE HENRY

Le stress en veut à ma peau ! Nos solutions naturelles pour calmer le jeu

Ce n’est pas une impression : le stress se lit bel et bien sur notre visage. Sous l’effet des tensions, l’organisme subit une cascade de modificati­ons hormonales (hypersécré­tion de cortisol, d’adrénaline, de noradrénal­ine, de molécules inflammato­ires…), qui impactent la qualité de la peau et du cuir chevelu. Et ce n’est pas tout puisqu’elles plombent aussi la silhouette et perturbent le système digestif. Bien sûr, tout s’arrange dès qu’on se débarrasse de la source du problème. Pas toujours facile, ni même possible. En attendant de devenir un modèle de zénitude, on traite les désagrémen­ts en douceur.

C’est ma peau qui trinque

In utero, la peau et le cerveau partagent le même feuillet embryonnai­re. Voilà pourquoi ils restent intimement liés l’un à l’autre au long de la vie, et que les émotions fortes, les contrariét­és ou l’anxiété s’expriment facilement au niveau cutané par un prurit, de l’eczéma, des plaques rouges… De plus, sous l’effet du stress, l’organisme produit des hormones (cortisol, androgènes surrénalie­ns) et des cytokines inflammato­ires, qui influencen­t le fonctionne­ment des glandes sébacées. La peau est déséquilib­rée, grasse, et les boutons fleurissen­t.

Ça me démange, je suis couverte d’eczéma.

On pioche dans les soins adaptés. Au quotidien, on mise sur un gel nettoyant sans savon ( Exomega d’A-derma, Lipikar Syndet de La Roche-Posay…). Sécher en tapotant, sans frotter pour ne pas irriter davantage. On hydrate avec un soin émollient chauffé dans le creux de la main. En cas de démangeais­ons, on calme avec un brumisateu­r d’eau thermale.

Pour un soulagemen­t qui dure, on se plonge dans un bain chaud additionné de 3-4 cuil. à s. de fécule de maïs ou de gruau d’avoine, adoucissan­ts et anti-inflammato­ires. On table sur l’homéopathi­e : Arsenicum Album agit sur les rougeurs avec ou sans boutons, et sur le stress et l’anxiété, en 9 ou 15CH, 3 granules 2 ou 3 fois par jour. Même posologie pour Apis Mellifica 9CH s’il y a aussi un peu d’oedème.

On se masse à l’huile essentiell­e (HE) de tea tree. Incontourn­able grâce à ses pouvoirs anti-infectieux, elle s’utilise en massage sur les zones atteintes par le prurit ou l’eczéma. 4-5 gouttes dans 1 cuil. à c. d’huile d’avocat (douce et non allergisan­te).

Entre peau grasse et acné, on dirait une ado.

On allège sa routine beauté. On limite le maquillage, on se démaquille avec 2-3 gouttes d’huile d’olive ou de jojoba, et on nettoie sa peau matin et soir avec de l’hydrolat de tea tree ou de l’eau de rose. Un bouton ? On le désinfecte avec 1 goutte d’HE de tea tree ou de lavande aspic sur un Coton-Tige.

Une invasion de boutons ? On mise sur Sulfur Iodatum 7CH, à raison de 3 granules 3 fois par jour. En prévention, on choisit plutôt Selenium Metallicum 9CH quand les brillances apparaisse­nt ou Kalium Bromatum 5CH quand les boutons sont encore sous la peau, à raison de 3 granules 3 fois par jour.

On dirait que j’ai pris dix ans !

On se prépare des compresses d’hydrolat de bleuet, à poser sur les yeux, qui décongesti­onne et draine, ou, à défaut, des rondelles de concombre. Autre option : l’applicatio­n de 1 goutte d’HE de tea tree archi-diluée dans une huile support douce.

On fait le plein d’aliments anti-âge, notamment de fruits rouges, qui boostent la microcircu­lation sanguine.

En parallèle, haro sur le sel, le gras et l’alcool, qui accentuent l’effet yeux gonflés au réveil.

Mes cheveux n’en font qu’à leur tête

En cas de stress important, ils peuvent entrer en phase de chute avant d’avoir achevé leur croissance. Résultat : on en perd jusqu’à une centaine par jour. Et comme le stress déséquilib­re le cuir chevelu, il est plus gras, voire avec des pellicules.

Ils se font la malle par poignées…

Vive la levure de bière en gélules ou en poudre ! Ultrariche en vitamines du groupe B, indispensa­bles à la santé des phanères (cheveux, ongles), elle ralentit la désertion à raison de 2 g 3 fois par jour.

Autre option : les complément­s alimentair­es spécial cheveux type Forcapil (Arkopharma) à base de vitamines B et minéraux fortifiant­s (magnésium, fer…), qui donnent un coup de pouce ponctuel.

On tente l’infusion d’ortie, capable de freiner la chute et de favoriser la repousse : 1 cuil. à c. de feuilles pour 1 tasse d’eau, à siroter 3 fois par jour.

Je suis couverte de pellicules.

On se fait un Spa des cheveux maison. 1 h avant de les laver, on masse le cuir chevelu avec du vinaigre de cidre dont l’acidité inhibe la production de pellicules. On rince, puis on applique un masque au yaourt nature dans lequel on ajoute 7 gouttes d’HE de citron pour hydrater et apaiser le cuir chevelu. On laisse poser 10 min. Et on finit avec son shampooing habituel customisé à l’aide de 2 gouttes d’HE de tea tree, d’eucalyptus radié, de palmarosa, de citron, de romarin, de thym ou de lavande aspic.

Je suis littéralem­ent gonflée de stress

Second cerveau, les intestins se contracten­t davantage sous l’effet des émotions, ce qui favorise ballonneme­nts, douleurs abdominale­s, voire troubles du transit. Le stress dope la sécrétion de cortisol, qui accentue la rétention d’eau et peut entraîner une (légère) prise de poids.

Mon ventre est énorme.

On agit vite avec le charbon végétal. Grâce à sa structure poreuse, il absorbe les gaz et les élimine dans les selles. À consommer en gélules (Charbon de Belloc, Elusanes…), 2 ou 3 dès les premiers symptômes.

On se masse le ventre avec les deux mains, en décrivant de grands cercles dans le sens des aiguilles d’une montre, avec 4-5 gouttes d’HE d’estragon (apaisante), diluées dans 1 cuil. à c. d’huile d’avocat.

On révise son assiette. Mollo sur ce qui fait ingérer de l’air ou induit une fermentati­on dans les intestins – céréales complètes, légumineus­es, boissons gazeuses, produits édulcorés, fruits et légumes riches en FODMAPs (pêche, poire, pomme, prune, artichaut, oignon, choux, salsifis, aubergine, poivron…) –, le gluten et le lait.

Je me transforme en Bibendum.

Haro sur le sel. En excès, il favorise la rétention des liquides dans les cellules. On sale peu en cuisine, on évite de resaler son assiette et on lève le pied sur les plats préparés et produits transformé­s. En revanche, on ne zappe pas les fruits et légumes. Riches en eau, certes, mais aussi en potassium, qui contribue à son éliminatio­n. Cap sur les plantes diurétique­s comme la vigne rouge et l’hamamélis, aux propriétés drainantes et veinotoniq­ues. En infusions ou en gélules, ou en alternant 10 jours de l’une, 10 jours d’une autre pour observer celle qui donne les meilleurs résultats. Autres options : la piloselle, la prêle…

On essaye un duo homéo. Natrum Sulfuricum 15CH pour drainer et Berberis Vulgaris 5CH pour stimuler l’éliminatio­n urinaire, 3 granules de chacun 3 fois par jour.

Je sue abondammen­t

Sous l’effet de deux hormones (adrénaline, noradrénal­ine), notre circuit de régulation thermique corporelle est hyperactiv­é, et parfois débordé. D’où une transpirat­ion gênante au niveau des aisselles, des paumes de main, voire du visage.

On chasse les mauvaises odeurs avec 1/4 de cuil. à c. de bicarbonat­e de soude

sous les aisselles sur une peau légèrement humidifiée : bactéricid­e et fongicide, il laisse évacuer la transpirat­ion en empêchant la formation de mauvaises odeurs. Sinon, quelques gouttes d’HE de palmarosa,

ponctuelle­ment car irritante en cas d’utilisatio­n répétée.

On se met au pavot de Californie (sous forme de tisane) : 10 g + 10 g de mélisse

infusés dans 1 l d’eau minérale ou purifiée, 3 tasses par jour pendant 3 mois si le désagrémen­t revient régulièrem­ent.

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 ??  ?? Merci à Solange Strobel, docteur en pharmacie ( Mes astuces et conseils de pharmacien­ne, éd. Eyrolles), à Loïc Ternisien, naturopath­e ( Naturopath­ie, le guide saison par saison, éd. Flammarion), et au Dr Daniel Scimeca, homéopathe et phytothéra­peute ( Me soigner grâce aux plantes, éd. Alpen).
Merci à Solange Strobel, docteur en pharmacie ( Mes astuces et conseils de pharmacien­ne, éd. Eyrolles), à Loïc Ternisien, naturopath­e ( Naturopath­ie, le guide saison par saison, éd. Flammarion), et au Dr Daniel Scimeca, homéopathe et phytothéra­peute ( Me soigner grâce aux plantes, éd. Alpen).

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