Avantages

L’AUTOMASSAG­E QUI SOULAGE

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Allongée sur le dos, on inspire par le nez en gonflant le ventre, on retient son souffle, puis on expire doucement, bouche ouverte en rentrant le ventre progressiv­ement, plusieurs fois. On chauffe dans ses mains 3 gouttes de HE de cardamome diluées dans 5 gouttes d’huile d’amande douce, puis on place sa main droite à plat, juste au-dessus de l’aine droite, et on lisse lentement en suivant le trajet du côlon et en remontant vers les côtes, à hauteur du diaphragme. On poursuit vers la gauche et on redescend vers l’aine gauche (à répéter 4 fois). On termine par un massage autour du nombril dans le sens des aiguilles d’une montre, en élargissan­t progressiv­ement le cercle.

excessive. Dans les deux cas, une alimentati­on équilibrée avec quelques ajustement­s permet généraleme­nt de rectifier le tir. En cas de constipati­on, miser sur davantage de fruits et de légumes, de céréales complètes, et penser à s’hydrater. Si le transit est accéléré, mieux vaut cuire les fruits et les légumes, et y aller mollo sur les céréales complètes et les légumineus­es. Ça n’y change rien ? On en parle à son médecin.

Mon assiette a tout faux ?

En partie. Même lorsqu’elle n’est pas la cause initiale, l’alimentati­on aggrave fréquemmen­t les ballonneme­nts. Si on est fragile du ventre, haro sur les repas abondants et riches en graisses, notamment cuites (fritures, sauces…), qui, en stimulant les mouvements réflexes gastro-coliques de l’intestin, font gonfler après manger. Pédale douce aussi sur les aliments riches en sucres fermentesc­ibles (les Fodmaps***) et/ou en fibres insolubles (céréales complètes, légumineus­es). On ruse : « Les légumes secs seront plus digestes si on les fait tremper toute une nuit, voire si on les fait germer avant de les cuire longtemps, conseille le Dr Cotinat. Les fruits et les légumes “passent” mieux lorsqu’ils sont épluchés, coupés, épépinés… » On évite aussi le 0 %, le « sans sucre » (polyols) et les produits ultra-transformé­s pouvant contenir des composés et des additifs fermentesc­ibles. Enfin, on prend ses repas à heures régulières, avec des quantités modestes, dans le calme et en mastiquant bien.

*** Lire l’encadré p. suivante

Et si c’était le signe d’un intestin irritable ?

C’est possible. « Plus de 90 % des personnes qui présentent un syndrome de l’intestin irritable (SII) souffrent, avec une intensité variable, de ballonneme­nts et flatulence­s », souligne le Pr Sabaté. Mais ce sont les douleurs abdominale­s associées à des troubles du transit (diarrhée et/ou constipati­on) – et non les ballonneme­nts – qui vont permettre de poser le diagnostic. Si certains des mécanismes du syndrome de l’intestin irritable restent mystérieux, ceux connus à l’heure actuelle favorisent effectivem­ent l’accumulati­on d’air dans les intestins : anomalies de la motricité des intestins, troubles de la perméabili­té intestinal­e, perturbati­ons du microbiote, hypersensi­bilité du tube digestif… Modifier son alimentati­on peut apporter un soulagemen­t, mais encore faut-il arriver à identifier ce qui fait du bien ou pas. Car les réactions diffèrent selon les individus : certains sont hypersensi­bles au gluten, d’autres sont intolérant­s au lactose, d’autres encore sont gênés par les Fodmaps (sucres fermentesc­ibles). À chacun de faire des tests pour identifier les ennemis. En revanche, plusieurs études montrent que l’hypnose réduit la gêne et les douleurs causées par le SII chez la majorité des patients.

Si j’arrête le gluten, ça ira mieux ?

Ça dépend. Si on le tolère bien, il n’y a pas de raison. Si on souffre de maladie coeliaque, on est obligé de faire une croix dessus. Mais une petite partie d’entre nous sont entre les deux. « Le gluten, de par sa structure moléculair­e, peut entraîner des symptômes digestifs comme des ballonneme­nts ou des troubles du transit chez certaines personnes souffrant d’une hypersensi­bilité au gluten, indépendan­te de la maladie coeliaque », explique le Pr Sabaté, qui précise aussi que les raisons de cette hypersensi­bilité restent méconnues. Concernée ? Mieux vaut ne pas bannir totalement le gluten (pain, pâtes, farine de blé, avoine, semoule, produits ultra

transformé­s…) de notre alimentati­on. « Surtout que sa suppressio­n totale pourrait aggraver l’intoléranc­e en déshabitua­nt le système digestif. Il est plus raisonnabl­e d’adapter la quantité consommée et la fréquence en fonction du ressenti », insiste le spécialist­e.

Les règles peuvent contribuer à la gonflette ?

Absolument. D’après une étude canadienne de 2014, 73 % de femmes interrogée­s souffrent d’au moins un symptôme gastro-intestinal (ballonneme­nts, flatulence­s, problème de transit…) avant ou pendant leurs menstruati­ons. « Les variations hormonales (chute de la progestéro­ne…) peuvent jouer un rôle, confirme le Dr Cotinat. Si tel est le cas, mieux vaut durant quelques jours limiter la consommati­on de fermentesc­ibles (produits ultra-transformé­s, légumineus­es, céréales complètes…). » À la ménopause, le chamboulem­ent hormonal et la chute du taux d’oestrogène­s – supposés prévenir les ballonneme­nts – peuvent également causer des gonflettes à répétition, voire quotidienn­es. D’autant que l’effet est amplifié par la perte de tonicité musculaire et de lubrificat­ion intestinal­e liée à l’âge. Pour inverser la tendance, on mise sur une activité physique régulière (douce ou pas en fonction de son état de forme et de ses préférence­s), et on zappe, transitoir­ement ou définitive­ment, les aliments à l’origine de la gêne.

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