Avantages

Les urgences, c’est pas automatiqu­e

bes infos à connaître pour être soigné efficaceme­nt, ne pas poireauter des heures en salle d’attente et ne pas encombrer inutilemen­t les services de santé.

- PAR ÉMIbIE TRAN PHONG

1 Pour les urgences vitales, on appelle le 15 (ou le 112 en Europe). C’est le numéro du Samu (Service d’aide médicale urgente), à contacter en cas de traumatism­e, douleur aiguë et inhabituel­le à la poitrine ou au ventre, diarrhée hémorragiq­ue, troubles de la conscience, paralysie ou détresse respiratoi­re. Idem si l’on souffre d’une fracture : l’assistant de régulation médicale au bout du fil évalue la situation et nous met en contact avec le médecin superviseu­r, qui nous orientera au bon endroit. Chaque hosto a sa spécialité (urgences de la main, du pied, du visage…), le plus proche de chez nous n’est donc pas toujours le plus indiqué. Et lorsque l’on arrive aux urgences à la demande du Samu, ça va plus vite.

2 À l’hôpital, ce n’est pas « premier arrivé, premier servi ». 70 % des patients qui se présentent aux urgences sont pris en charge dans les 60 minutes. Mais l’attente risque d’être bien plus longue si l’on se pointe avec un problème plutôt « bénin » (angine, gastro…) : le médecin de garde fera passer en priorité les cas plus graves que le nôtre, même si l’on est là depuis des heures.

3 On n’y va pas les mains vides. Pour faciliter le travail des médecins et être soigné plus vite, on embarque nos derniers résultats de prise de sang, radios, scanners ou comptes rendus d’interventi­ons. On se munit également de l’ordonnance des médocs que l’on prend en ce moment ou, à défaut, de leurs boîtes. Côté administra­tif, on prend la carte Vitale, celle de la mutuelle et une pièce d’identité.

4 SOS Médecin peut être remboursé à 100 %. Dans les régions où ce service existe, pour les urgences non vitales (otite douloureus­e, maux de tête violents…), c’est une bonne alternativ­e. Si l’on fait venir le doc à domicile la nuit ou le weekend, on peut bénéficier du tiers payant et se faire rembourser le reste par sa mutuelle. Ces services acceptent aussi la CMU. Le reste du temps, on avance les frais (35 €, voire plus en cas d’examen complément­aire, comme un électrocar­diogramme), puis on envoie la feuille de soin à la Sécu.

5 En cas de gastro, grippe sans signes de gravité, douleurs après une chute… filer chez le généralist­e suffit. Les plates-formes type Doctolib permettent de trouver un créneau dans la journée. L’appli ALTUrgence­s recense les cabinets ouverts à proximité, dans lesquels des médecins consultent sans rendez-vous. Ça ressemble à la Covid? On opte pour la téléconsul­tation. Mais en cas de difficulté­s respiratoi­res ou de forte fièvre chez une personne fragile, on appelle le 15.

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