On se méfie des sans-gêne
En laissant s’installer des espèces sauvages, on favorise la biodiversité. Mais pas question de se laisser déborder! Quand on commence à les trouver encombrantes, on prend soin de couper les fleurs fanées avant qu’elles forment leurs graines. Pour être plus cool, on privilégie des espèces vivaces, polyvalentes, qui s’installent rapidement et sont plus faciles à contenir. Parmi les fleurs bleues, on laisse cavaler le petit chardon (Echinops ritro), le bleuet (Centaurea montana), la véronique en épis (Veronica spicata), les campanules et polémoniums. Pour le jaune, on fait confiance aux lysimaques (Lysimachia punctata) et aux rudbeckias. Pour voir la vie en rose, on laisse place aux renouées (Persicaria), géraniums vivaces (Geranium pratense, macrorrhizum, sanguineum), coquelourde (Lychnis coronaria).
On garde à l’oeil quelques sans-gêne qui ont vite fait de coloniser tout l’espace. Pas question de laisser s’installer la renouée
du Japon, la clématite des haies, les verges d’or (Solidago),
la balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera). Au sud, gare aux griffes de sorcières (Carpobrotus) et au mimosa d’hiver (Acacia dealbata), qui s’approprient le terrain sans concession. Parce que jardiner, c’est aussi être le chef d’orchestre qui préserve une belle harmonie entre toutes les espèces, avec ce qu’il faut de lumière et de nourriture pour chacune. ■