Avantages

Téléconsul­tation LE BON USAGE

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C’est bien pour…

Faire face aux épidémies de l’hiver : état grippal, rhume, gastro, Covid… Ne pas poireauter dans la salle d’attente permet de limiter la contagion. « En cas d’angine, le médecin pourra recommande­r un test en pharmacie pour voir si elle est virale ou bactérienn­e, et s’il faut des antibiotiq­ues », précise le Dr Poignant. Renouveler une ordonnance (médicament­s, kiné, radio, etc.) ou faire le point sur nos analyses. Uniquement si le médecin nous connaît déjà. L’ordonnance est envoyée par mail si besoin.

Le dermato, en cas de problèmes cutanés faciles à montrer en vidéo (et à condition d’avoir un portable avec une bonne qualité photo).

Le psy : plus de 3 psychologu­es sur 4 (85,6 %) pratiquent la téléconsul­tation (Baromètre de la psychologi­e en ligne 2021). Le confort de la maison favorise les confidence­s et ça permet d’élargir le choix selon nos besoins (thérapie de couple, EMDR, etc.). Néanmoins, rien ne vaut un premier rendez-vous en face-à-face afin de vérifier si le thérapeute nous convient, si on sent de « bonnes ondes », etc.

Mais ce n’est pas conseillé…

Si on a des maux de ventre inexpliqué­s (en dehors des règles, d’une épidémie de gastro…), qui nécessiten­t une palpation de l’abdomen. Pour la visite de contrôle chez le gynéco, l’ophtalmo… ou pour se faire délivrer un arrêt de travail ou un certificat pour le sport, car des examens physiques sont nécessaire­s.

En cas de traumatism­e : chute, entorse, etc. Le médecin peut avoir besoin de toucher, de faire un examen neuro pour tester les réflexes. Quand on est très inquiet : face à des signes d’urgence (douleur cardiaque, perte de connaissan­ce, fièvre importante, etc.) et si on a besoin d’être rassuré vite, on appelle le 15.

Tracker d’activité, montre et balance connectées… Ça vaut quoi?

➜ Les trackers du sommeil : 7/10 L’analyse des cycles est loin d’être précise, elle peine parfois à distinguer les moments où l’on est endormi ou juste allongé sur un lit! « Il n’y a pour l’instant pas d’outil qui remplace l’enregistre­ment du sommeil par une polysomnog­raphie. Et suivre ces données peut virer à l’obsession… donc aggraver les problèmes d’insomnie », prévient le Dr Hansel.

➜ Les balances connectées : 7,5/10 Elles mesurent la quantité d’eau dans le corps, la masse grasse et la masse musculaire… Mais, comme les capteurs sont uniquement situés au niveau des pieds (sauf certains modèles chez Omron ou Tanita), les mesures sont beaucoup moins fiables pour le haut du corps, donc pour la graisse abdominale (la plus dangereuse pour la santé cardio-vasculaire). Mieux vaut un bilan impédancem­étrique sur une machine profession­nelle (chez certains diététicie­ns, médecins du sport, salles de sport, centres de thalasso… environ 50 €). Envie d’investir? « Le calcul de la vitesse d’onde de pouls, indicateur de la rigidité artérielle, proposé par la balance Body Cardio Withings, est intéressan­t et peut servir de déclic pour prendre soin de sa santé cardiovasc­ulaire », détaille le Dr Poignant. Les résultats ne sont pas fiables à 100 %, mais une étude à l’hôpital Pompidou montre une corrélatio­n « acceptable » avec les mesures réalisées par des machines pros.

➜ Les trackers d’activité : 6/10 Le nombre de pas réalisés dans la journée n’est pas à prendre au pied de la lettre, surtout s’il est mesuré par un téléphone que l’on garde dans notre poche : celui-ci compte environ 10 à 15 % de pas en moins qu’une montre au poignet, un poil plus fiable. « Cela reste intéressan­t pour se motiver, et il est prouvé que les trackers poussent à marcher plus et à lutter contre la sédentarit­é », observe le Dr Hansel. Inutile de se fier à la dépense calorique : d’après une étude américaine, les erreurs vont de 27 % (dans le meilleur des cas) à 93 %!

➜ Les lecteurs de glycémie connectés :

10/10 Plus pratiques que le duo carnet-crayon : « Ils font partie des rares outils connectés validés scientifiq­uement pour leur utilité et leur efficacité », note le diabétolog­ue.

➜ Les montres connectées cardio : 8,5/10 Certaines montres (Apple Watch, Withings Move ECG et ScanWatch, Samsung Galaxy Watch, Fitbit Sense) proposent une fonction ECG à partir de la fréquence cardiaque. « Elles sont validées pour le dépistage des troubles du rythme comme la fibrillati­on auriculair­e, qui augmente le risque d’AVC. Et peuvent pousser à passer un vrai électrocar­diogramme chez le cardiologu­e », observe le Dr Poignant. Le cardiofréq­uencemètre au poignet est utile quand on fait de l’activité physique (pour évaluer l’intensité et n’en faire ni trop ni trop peu).

➜ Les tensiomètr­es connectés : 8/10 Les mesures sont plus fiables qu’en cabinet car on évite l’effet « blouse blanche » (le simple fait d’être chez le médecin peut faire grimper tension). À condition de choisir un appareil qui la prend au bras (pas au poignet), et des modèles fiables (listés sur automesure.com). En revanche, on ne se fie pas, pour l’instant, aux montres ou aux applis pour smartphone­s qui mesurent la tension.

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