CLIMAT, À PETITS PAS
passant par Copenhague et bientôt Paris, nous nous sommes habitués à ces grand-messes internationales où l’avenir de la planète se retrouve au centre des préoccupations médiatiques et diplomatiques. Environnement, développement durable et surtout changement climatique sont alors mis sur
très... globale.
Lorsque la planète se réunit en 1992 pour le désormais célèbre « sommet de la Terre », la diplomatie onusienne n’en est pas à ses premiers pas en matière d’environnement. Avec la rencontre fondatrice de Stockholm en 1972, au cours de laquelle est fondé le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), puis celle de Nairobi, échec cuisant à la fin de la guerre froide, en 1982, l’organisation internationale avait déjà instauré un rythme décennal. Il s’est poursuivi à Johannesburg en 2002 puis, de nouveau à Rio, pour le Rio + 20 en 2012. Le retour dans la cité brésilienne n’est pas anodin. Il illustre l’activisme de la diplomatie brésilienne, il montre surtout que le premier sommet carioca a jeté les bases d’un processus toujours en cours à travers trois grandes conventions internationales : la première sur la diversité biologique, la deuxième sur la lutte contre la désertification et la déforestation, et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La valse des protocoles
Le changement climatique et ses conséquences sont au centre de ce ballet diplomatique. Depuis le traité de 1992, ils cristallisent des intérêts et des positions souvent antagonistes entre pays industrialisés du Nord, pays émergents et pays en développement. Ces négociations difficiles, parfois conflictuelles, sont l’objet de la Conférence des Parties (COP) qui réunit annuellement les 189 pays signataires du traité pour faire le point sur les axes à déterminer et les mesures à prendre de manière globale. Kyoto, en 1997, puis Copenhague, en 2008, restent les plus célèbres
aux risques liés aux changements climatiques, à Durban, en 2011
de ces COP. Le fameux protocole de Kyoto visait à réduire, entre 2008 et 2012, les émissions de CO2 d’au moins 5% par rapport à une base fixée en 1990. Son bilan est presque aussi mitigé que celui de la COP 15 de Copenhague qui a échoué à poursuivre ce processus, accouchant difficilement d’un accord de dernière minute et « hors convention » entre quelques pays du Nord et du Sud.
La vingt-et-unième COP se réunira en décembre à Paris et s’annonce, une fois de plus, comme un moment délicat pour la diplomatie internationale. En effet, il y a urgence, comme le clament les acteurs de la société civile et les ONG environnementales, très actives lors de tous ces sommets. Les rapports du Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC) le confirment. Également émanation de L’ONU, le GIEC est devenu la référence en matière d’études et de mesure des données liées au changement climatique et de ses conséquences pour les activités humaines, l’environnement et, plus globalement, l’avenir de notre planète.
Jérémie Desjardins,
Bpi
de leurs études d’ingénieur. Ils souhaitaient développer l’habitat écologique. Le goût de l’aventure les a conduits sur
rencontre avec l’autre. Ils ont trouvé une forme paradoxale pour vivre leur passion : le dépouillement médiatisé.
Nus et culottés. À chaque début d’épisode de leur feuilleton diffusé sur France 5, on retrouve les deux routards, version Le Petit Prince plutôt qu’easy Rider, à poil dans un champ ! Nans et Mouts veulent trouver un trésor qui les fait rêver comme des mômes. Et on se surprend à vouloir les aider à dessiner un voyage.
Partager le rêve
C’est bien là-dessus qu’ils comptent : rencontrer sur leur chemin des gens qui se révèleront aussi tendrement dingues qu’eux. Ces personnages inattendus, qui sont peut-être notre voisin ou le boulanger du coin, sont les vrais héros de ces aventures d’ici et maintenant. Ces inconnus donnent aux deux reporters sans culottes qui débarquent devant eux, bouche en coeur et caméra au bout d’un bâton, de quoi se vêtir vite fait et un peu de nourriture en échange d’un rêve partagé. Pour qu’il y ait voyage, s’il faut des voyageurs, il faut aussi quelqu’un qui leur ouvre sa porte.
Aller faire un bonhomme de neige au sommet d’un pic alpin, rencontrer un druide en Bretagne, voir un ours des Pyrénées… ces rêves sont autant de prétextes à sortir de notre zone de confort, nous confie Nans Thomassey. Partir nus les rend vulnérables : le voyage et les rencontres insolites décident à leur place de la suite de leur périple. Ainsi, le voyage n’est pas tant une manière de se déplacer qu’un état intérieur où on ose vivre sa vie comme une aventure. Lorsqu’ils ne sont pas en train de tourner un épisode, les deux pèlerins, qui prêchent la simplicité et l’ouverture à l’autre, transmettent sous d’autres formes leur goût pour la réalisation des rêves. L’idée, selon Nans, est toujours la même : à travers un atelier, une conférence, un film ou un livre, il s’agit d’avoir confiance, en soi, mais surtout en l’autre.
Le bel aujourd’hui Il n’est pas question de s’extraire de la société et de retourner à une mythique vie des bois. Les deux compères assument avoir grandi dans une société hautement technologique et ne renient pas la médiatisation, puisqu’ils en vivent ! Ils nous donnent ainsi une autre image des relations humaines.