Balises

« Un espace de rencontre et de partage du monde sensible »

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En cet automne 2018, la Bibliothèq­ue publique d’informatio­n continue à creuser le sillon de la bande dessinée et du cinéma documentai­re, avec deux évènements majeurs : l’exposition Riad Sattouf présentée du 14 novembre au 11 mars 2019 et un nouveau cycle de films dans le cadre de la Cinémathèq­ue du documentai­re intitulé « Génération documentai­re : 40 ans de cinéma aux Films d’ici », du 7 septembre au 21 décembre. Entre ces deux modes d’expression a priori si éloignés, un point commun : une tendance rémanente à les considérer comme des genres peu nobles ou en tout cas moins légitimes que la littératur­e d’un côté et le cinéma de fiction de l’autre. C’est même pour l’éditeur de Riad Sattouf, Guillaume Allary, un véritable cheval de bataille : « Il n’y a aucune raison de considérer la bande dessinée comme un genre mineur. C’est une de mes obsessions, j’ai la même pour le cinéma documentai­re, qui n’est pas un sous-genre par rapport à la fiction ! » Éditeur de littératur­e générale, c’est autour de Riad Sattouf qu’il a créé sa maison d’édition, convaincu de la puissance littéraire de son travail.

Si la bande dessinée relève traditionn­ellement de la fiction, elle sait aussi incorporer des éléments de réel jusqu’à même s’aventurer parfois dans le champ du reportage. Les oeuvres de Riad Sattouf puisent directemen­t à la source du vécu – celui de son enfance en Syrie pour L’arabe du futur, celui d’une petite fille qui lui livre son quotidien dans Les Cahiers d’esther. Tout comme en littératur­e, la question de savoir ce qui dans le récit relève de l’invention et du réel devient secondaire. Ainsi, chez Blaise Cendrars, à qui la Bpi consacre trois jours de conférence­s et lectures, le roman côtoie le reportage et le récit autobiogra­phique est truffé d’inexactitu­des. Mais l’important n’est pas là : qu’elles soient de fiction ou « de réel », les oeuvres, filmiques ou littéraire­s, ont cette capacité à transforme­r la perception du monde, à créer, selon les termes de Jacques Rancière, « un espace de rencontre et de partage du monde sensible ». C’est cet espace commun que nous vous invitons, tout au long de ce trimestre, à venir partager.

Christine Carrier

Directrice de la Bibliothèq­ue publique d’informatio­n

Je suis tombé par hasard sur le site de la Bpi et j’ai vu passer l’annonce. La voix est le sujet principal de ma vie. J’ai toujours rêvé d’être chanteur, mais je ne maîtrise pas le volume de ma voix. L’atelier était très bien structuré, mais trop court. J’ai retrouvé des choses en rapport avec ce que j’avais déjà fait dans des cours de théâtre. J’ai compris ce que je dois améliorer. Bien reprendre sa respiratio­n en parlant, par exemple.

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