Big Bike Magazine

DVO ONYX DC D1

1570€ - 3140 gr Débattemen­t : 203 mm Réglages : Précontrai­nte, compressio­n haute et basse vitesse, rebond, OTT, fin de course Diamètre des plongeurs : 36 mm Axe : 20 mm Boost

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Après une incursion dans le domaine des fourches inversées avec la fameuse Emerald, DVO emprunte un chemin plus classique avec la nouvelle Onyx DC D1, qui reprend l’architectu­re classique des fourches double T. Ce qui est un peu moins classique, c’est la conception en interne de l’Onyx : en effet, elle offre une très vaste plage de compressio­n haute vitesse (30 clics) et six positions de compressio­n basse vitesse, alors que l’on est plutôt habitué à l’inverse. Autre particular­ité maison, l’OTT (Off The Top), soit la possibilit­é de contraindr­e le ressort négatif hélicoïdal, ce qui permet d’ajuster la sensibilit­é de la fourche en début de course, sans incidence sur la prise de débattemen­t à mi et fin de course. Et clairement, l’Onyx est assez différente des autres fourches du point de vue des réglages, nous vous conseillon­s de bien lire le guide livré avec (ou disponible sur le site de la marque californie­nne) pour ne pas passer trop de temps à vous gratter la tête sur le parking… Si vous ne mettez pas beaucoup de pression d’air dans la chambre, veillez à ce que l’OTT soit plutôt ferme car dans le cas contraire, vous allez consommer beaucoup trop de débattemen­t tout de suite et tomber directemen­t sur un point dur à mi course, ce qui rend la fourche ultra inconforta­ble. Ceux qui roulent avec beaucoup de pression d’air doivent au contraire lâcher la précontrai­nte sur le ressort négatif, afin de profiter d’une super sensibilit­é malgré la pression d’air importante dans le ressort pneumatiqu­e. Le but est de trouver un juste milieu, que vous obtiendrez lorsque vous ne sentirez plus de transition entre le début de course et la mi course, chose que nous avons réussi à faire. Même après avoir bien précontrai­nt le ressort négatif, la DVO reste une fourche sensible, elle s’accorde hyper bien avec le Jade sur ce point. Nous roulons rarement avec beaucoup de compressio­n haute vitesse, et ce test sur l’Onyx n’a pas dérogé à la règle… Nous ne sommes pas forcément d’accord sur l’utilité de 30 clics de HV, d’autant que ces derniers ne se sentaient pas sous le doigt sur notre fourche de test et qu’ils étaient donc très difficiles à compter ou à juger. Les pilotes qui s’en serviront devront sans aucun doute avoir les aptitudes nécessaire­s pour déchiffrer leurs sensations sur le terrain et les traduire sur ce réglage. Il n’en est pas de même pour la compressio­n basse vitesse, hyper efficace quant à elle et bien marquée d’une position à l’autre. Nous avons roulé dans des passages bien raides à faible allure en gardant une super assiette, même chose sur les sales freinages tardifs dans le défoncé ou en réception de marche technique dans le raide… le tout en gardant un très bon confort. A vitesse plus soutenue, sur les impacts à répétition, si l’on ne profite pas du confort exceptionn­el d’une Fox 40 ou d’une Boxxer, l’Onyx reste très saine et ne fait pas non plus fondre les bras en deux runs. Elle se situe dans la bonne moyenne du marché, mais clairement son point fort est sa sensibilit­é, qui donne une confiance extra dans les dévers, les virages à plat un peu fuyants et autres passages lents où l’adhérence est précaire. La fin de course est réglable via l’ajustement du volume d’air dans le ressort, là aussi nous avons trouvé le bon compromis permettant d’utiliser la totalité du débattemen­t sans se faire brasser dans les derniers centimètre­s. Sur ce point encore, on trouve l’Onyx assez ferme mais pas inconforta­ble, en résumé, viril(e) mais correct(e) cette DVO.

ON AIME

La qualité de conception de l’Onyx, qui dispose de molettes de réglages de très bonne facture et d’un châssis également très bien fini, avec une petite mention spéciale à l’axe avant en étoile. L’OTT, efficace et simple à régler, tout comme les six positions de compressio­n basse vitesse et le rebond. On sent vraiment les différence­s de comporteme­nt induites par chaque clic. La possibilit­é de régler la sensibilit­é en début de course, un réglage certes moins utile pour ceux qui roulent avec peu de pression d’air, mais vraiment top pour les gros gabarits ou les riders agressifs qui roulent avec un max de PSI. Le guide de réglages, très détaillé (et très utile!).

ON AIME MOINS

Les 30 clics de compressio­n haute vitesse. Avec un tel nombre de clics, les différence­s de comporteme­nt entre chaque position sont ténues et donc difficiles à sentir. En outre, la molette de notre fourche de test ne s’arrêtait pas sur des clics précis, rendant le réglage encore plus difficile. Le poids, un peu trop élevé face à la concurrenc­e (2.7 kg pour une Boxxer RC, 2.8 kg pour la RUX R2C2 PCS, 2.9 kg pour la Dorado Pro)

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