Big Bike Magazine

Le Cap Sicié est certaineme­nt l’un des endroits les plus spectacula­ires du Var : une avancée sur la mer sauvage à souhait, une crête vertigineu­se en aplomb sur la mer, des forêts grandioses et un dédale de sentiers ludiques qui serpentent sous les bois !

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C’est parti pour un beau parcours, varié, parfois technique, parfois roulant, les amateurs de vrai enduro seront servis. Depuis le parking du camping de la forêt de Janas, le départ est simple : on grimpe ! La piste monte modérément, idéal pour se chauffer. Quand on atteint la route goudronnée, on continue à monter à droite. Plus haut, à un carrefour de route, tout droit une barrière empêche l’accès aux voitures à une petite route. La contourner, le goudron se fait bien plus raide. C’est un bon mur, et venir ici au lever du soleil est magnifique car le paysage, face à l’est est arrosé des couleurs de l’aube. Grimper ainsi jusqu’à la chapelle, le point culminant du massif. Le soleil commence à se lever et c’est un spectacle magique qui se joue devant vous. De tout là-haut, le promontoir­e offre une vue à 360 degrés, plein sud, le grand bleu, la mer à perte de vue, au nord les collines varoises, à l’ouest, la Ciotat et les Calanques de Marseille, à l’est la baie de Toulon. Seuls les tirs d’armes militaires viennent troubler la tranquilli­té… Il est temps d’attaquer la première descente, repérer un sentier sur la crête. Au départ, il est facile, joueur, très fun. Ce qui est surprenant ici c’est le terrain. Il est radicaleme­nt différent de tous les massifs aux alentours. C’est vraiment un massif à part. Car dans la région, c’est le calcaire qui domine. Mais ici, pas du tout. Il s’agit de Phyllade, une roche métamorphi­que de structure stratifiée, proche de l’ardoise. Par contre cette roche est une vraie patinoire lorsqu’elle est humide. Plus loin, on atteint un ancien sémaphore, demi tour ruinée, face à la mer. Une vieille batterie militaire en contrebas est en train de se faire engloutir par la végétation. Il est fortement conseillé de continuer un plus bas pour atteindre un promontoir­e rocheux avec un point de vue fantastiqu­e sur le cap Sicié, situé tout en contrebas. Le gris austère des roches, les pentes abruptes qui mènent à la mer et l’écume blanche d’une mer formée au large me font penser au cap de Bonne Espérance. Comme en Afrique du Sud, on sent toute la violence des éléments, on imagine ce que cela peut donner un jour de grosse tempête ! La descente se poursuit, on peut parfois lâcher les freins. Le sentier est joueur, parfois raide, parfois technique. Les dalles s’enchaînent, les appuis, les freinages confiants… Plus bas, le sentier se jette dans les bois, dans cette forêt peuplée de chênes-lièges et d’eucalyptus. Les odeurs montent à la tête. Une petite remontée sur la route puis, atteint le carrefour précédent avec la barrière, il faut trouver un sentier qui descend dans un vallon à droite. C’est très ludique et rapide. Attention toutefois, plus bas le sentier offre quelques pièges dont un passage vraiment technique. Plus bas, ça file… Il ne faut pas louper la prochaine bifurcatio­n qui remonte sur la droite. Le sentier peut se grimper sur le vélo, il demande pas mal d’effort. Plus haut, il faut pousser son bike pendant 5 minutes. C’est assez court mais raide. Ce passage permet de prendre pied sur un sentier en balcon, très typé XC mais très intéressan­t. Après avoir longuement cheminé, on atteint un col, le sentier continue de descendre, c’est très rapide, flowy… Plus bas, une fois rejointe la seule piste, il faut grimper à nouveau. Au débouché avec la route, on bascule en face pour enchaîner quelques bonnes traces qui rejoignent l’arène de Janas où les jeunes du coin viennent s’entrainer sur des bosses de dirt. Le parking n’est plus très loin…

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