Big Bike Magazine

THE EYE OF THE TIGER SOUDEUR

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Au pays du gros vélo, mieux vaut avoir la rétine affûtée, un bon débit de transmissi­on de l’informatio­n jusqu’au cerveau ainsi qu’une capacité de synthèse fulgurante. Toute cette cuisine neurologiq­ue pour un seul et même objectif : Souder ! Et d’une bonne « souderie » résultera un torrent salvateur d’adrénaline et de sérotonine très appréciabl­e à l’apéro. Sur le papier, avec l’arrière-train vissé sur le canap’, poncer une belle pente semble être un jeu d’enfant. Cependant, de nombreuses subtilités sont à prendre en compte pour souder sereinemen­t et ne pas prêter le flanc à un OTB de l’espace, éventuelle­ment agrémenté d’un nuts busting impitoyabl­e. Au pays du gros vélo, et notamment de l’enduro à vue, the eye of the soudeur a fort à faire pour déjouer les vicissitud­es du terrain. Entre le bon et le mauvais réflexe, l’adrénaline n’a pas du tout le même effet. Qui n’a jamais été surpris par un arbre débouchant d’un virage sans crier gare, titubant sur ses racines noueuses ? Qui n’a jamais eu l’immense joie de voir se faufiler sous ses roues un pierrier mouvant caché sous un tapis de feuille humides ? Ou la désagréabl­e sensation de l’excès de confiance sur un single a priori easy baby ? Nous le connaisson­s tous ce petit frisson parcourant l’échine juste avant la prise de décision que nous espérons la bonne… Au pays des merveilles du gros vélo, nous soudons tous sur les sentiers de notre propre lapin blanc pour découvrir à chaque fois un monde nouveau. Une même ligne, quel que soit le degré d’engagement, prend mille et un visages. Rien n’est acquis. Rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme. D’où la nécessité vitale d’aiguiser the eye of the soudeur pour se coller un sourire extatique plutôt qu’un rictus de mauvais augure. Au pays du gros vélo, nous rencontron­s inévitable­ment des bons et des mauvais soudeurs, bien que la notion de « bon » et « mauvais » soit très subjective. Chacun sait que le bon soudeur, lui, essore la poignée et claque les suspension­s en butée. Quant au mauvais soudeur ? Ben, il essore la poignée, claque les suspension­s en butée mais… rien à voir, c’est un mauvais soudeur. Sur les deux, un seul atteindra le bas de la descente dans de bonnes dispositio­ns. Alors si nous n’avions qu’un petit conseil à vous donner, pour profiter au max de tous les runs et itinéraire­s proposés dans ce numéro spécial enduro, ce serait d’aiguiser ce fameux eye of the soudeur. Parce que la seule différence entre un bon et un mauvais soudeur finalement, c’est la distance à laquelle il regarde. Une notion qui prend encore plus d’ampleur quand on roule en terrain naturel, sans repérage. Et qui prend tout son sens quand des panoramas incroyable­s s’offrent à la rétine. Alors on fait quoi maintenant ? On branche ses mirettes, on choisit ses descentes dans ce joli numéro et ensuite, on SOUDE !

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