Cime d’aval

La cime d’aval c’est évidemment et d’abord une altitude, 3300 mètres. Ça claque bien dans une saison de VTT, mais pas seulement. La descente jusqu’à Grande Serenne à 1507 mètres décrite ici, ou seulement jusqu’à Fouillouse, est l’une des plus mémorables qui soit. Un toboggan géant, des passages raides en glisse puis du sentier très facile et rapide avant un final éblouissant sous les mélèzes. Enorme, de quoi presque oublier les 700 mètres de dénivelé bien raides en poussage ou portage. Un VTTAE permet de limiter l’effort, même si le mode Marche n’est pas aussi efficace qu’espéré dans la forte pente.

Le départ s’effectue depuis le parking obligatoire situé sous le village de Fouillouse. Jusqu’au refuge de Chambeyron la montée est identique à l’itinéraire du lac des 9 couleurs. Après la pause du au refuge, poursuivre l’ascension plein Nord, toujours vers le lac des 9 couleurs, sur 300 mètres. Nouvelle balise, quitter le sentier principal qui part à gauche en direction d’une montée raide. Il n’y aura plus de bifurcation, ce sentier est celui qui monte au sommet. Après la seule épingle la montée au col de la Souvagea se fait presque intégralement en poussant le vélo. Le col à 2889 mètres marque un replat permettant de rouler à nouveau quelques centaines de mètres puis la montée oblige à nouveau à pousser ou porter. Au-delà de la cote 3000 le terrain devient croulant, progression pénible, le dernier kilomètre est un peu plus facile grâce à un terrain plus ferme. S’il fait plus frais, en automne notamment, avec 0° à 2500 m dans l’idéal, le terrain plus ferme rend l’ascension plus facile. Il faut escalader les 3 derniers mètres en rocher pour atteindre les 3300 mètres et voir le versant Nord occupé par les restes du glacier de Chauvet, sous la roche pour l’essentiel. La descente à vélo s’effectue par l’unique sentier de montée sur un terrain croulant/ glissant de gravette et petites pierres. La pente très raide augmente la difficulté mais le terrain est lisse sans autre problème jusqu’au pas de la Souvagea, puis plus technique, un bon V4, avec des pierres et marches depuis le col jusqu’au refuge. Globalement l’altitude, la pente, l’ampleur exceptionnelle du panorama rendent cette descente mémorable et euphorisante, mais gare à ne pas se faire embarquer par une vitesse incontrôlable. Depuis le refuge jusqu’au carrefour des Cloutasses le sentier parait en comparaison presque plat et facile. On peut facilement atteindre des vitesses très élevées, les 6 kilomètres sont vite avalés, attention aux nombreux piétons en été. Au kilomètre 17,5 nouvelle balise c’est le carrefour des Vistes, ceux qui le souhaitent peuvent rentrer directement à Fouilouse par 1,5 kilomètres de joli sentier en balcon à peu près plat qui ramène au parking de départ. Pour ceux qui souhaitent faire la boucle complète poursuivre à droite, la descente est toujours aussi fantastique en larges virages ou épingles, quelques beaux toboggans jusqu’à la traversée de la route de Fouillouse (attention aux voitures). Puis une pente qui devient plus raide en arrivant au-dessus de l’ubaye que l’on franchit au pont de Grande Sérenne à la cote 1500 mètres (balise), ce qui constitue un dénivelé record dans le secteur. Remonter par 300 mètres de piste goudronnée jusqu’à la route principale, la D25, au kilomètre 19,5. Et maintenant, il faut remonter chercher le véhicule : soit grimper les 400 m de dénivelé sur le goudron, soit faire du stop !