Big Bike Magazine

LES DIFFÉRENTE­S CINÉMATIQU­ES

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SWITCH INFINITY TECHNOLOGY

L’idée de la Switch Infinity Technology est très proche de la 303 Linear Rail Technology de l’ancien DH de Yeti. C’est une cinématiqu­e très particuliè­re que seul Yeti exploite à ce jour, qui mixe liaisons pivots classiques avec une liaison glissière. Le bras oscillant, un large triangle, est articulé par rapport au cadre via deux pièces, à l’instar de ce que l’on voit sur les vélos à point de pivot virtuel. Sauf qu’ici, si la pièce supérieure est bien une biellette, ce n’est pas le cas de l’articulati­on basse du bras. Ici, le bras pivote autour d’une pièce qui est montée en glissière sur le cadre, perpendicu­lairement à la ligne de chaine. Le bras n’est donc pas monté sur deux pièces pivotantes comme dans n’importe quel système type VPP, mais sur une pièce pivotante et une autre qui ne peut que coulisser et se déplacer de manière linéaire.

On reste dans un système à points de pivot virtuels, ceux-ci étant toujours à l’intersecti­on des droites formées par la biellette et la liaison glissière. Ce déplacemen­t linéaire quasiment perpendicu­laire à la ligne de chaine isole la suspension des efforts engendrés par la chaîne. Le gros point fort est que cela reste vrai quelle que soit la taille du plateau, contrairem­ent aux autres cinématiqu­es où le fonctionne­ment du système est optimal pour une taille de plateau donné. Elle permet aussi de conserver à la fois une bonne sensibilit­é sur les petits chocs tout en offrant un bon comporteme­nt au pédalage. Hyper ingénieux. Cette articulati­on très sensible (mécaniquem­ent c’est plus simple de faire pivoter que de faire coulisser) est montée avec graisseur, parfait pour un entretien optimal et régulier.

Vélos concernés : les Yeti SB.

BRAS OSCILLANT MONO PIVOT + ENSEMBLE BIELLETTE BASCULEUR / QUADRILATÈ­RE DÉFORMABLE

On réunit ces deux types de cinématiqu­e dans la même rubrique car si le look est différent, au final les solutions sont quasiment identiques. En effet, dans le cas du quadrilatè­re déformable, les bases deviennent le bras oscillant et les haubans un long basculeur qui actionne la biellette, qui comprime à son tour l’amortisseu­r. Ici, la trajectoir­e de la roue arrière est toujours une portion de cercle. La position du point de pivot est primordial­e pour le comporteme­nt au pédalage. Un point de pivot haut favorise le confort sur les petits chocs mais peut induire du kick-back dans les manivelles. Plus il se trouve dans la zone de la chaîne, moins la suspension est sensible au couple provoqué par le pédalage. C’est une solution assez simple et très souvent utilisée. Commençal a opté pour un point de pivot haut sur son DH et son Meta SX, faisant passer la chaîne au niveau de l’articulati­on du bras oscillant pour s’affranchir des interactio­ns pédalage/suspension et profiter des bienfaits du point de pivot haut.

Vélos concernés : Kona, Scott Spark. SYSTÈME TYPE HORSTLINK

C’est actuelleme­nt le système de suspension le plus répandu. Pour le néophyte en mécanique, le système dit de type Horstlink ressemble comme deux gouttes d’eau au système à quadrilatè­re déformable. Et ce n’est pas complèteme­nt faux. On retrouve bien, dans presque tous les cas, des bases et des haubans qui actionnent généraleme­nt la biellette, qui comprime à son tour l’amortisseu­r… exactement comme sur un quadrilatè­re déformable. La différence fondamenta­le vient du placement de l’articulati­on base/hauban, qui place la roue arrière sur les haubans et non sur les bases. De ce fait, les bases deviennent la longue biellette inférieure d’un système à point de pivot virtuel. Le point de pivot ‘’instantané’’ se trouvant continuell­ement à l’intersecti­on des droites formées par la biellette et les bases. Et en combinant la longueur des bases, de la biellette et leurs positions, on agit sur la trajectoir­e de la roue, qui n’est plus une portion de cercle. On peut même s’approcher d’une ligne droite parfaite. Souvent les constructe­urs cherchent à avoir une trajectoir­e de roue perpendicu­laire à la ligne de chaîne pour annuler les effets du pédalage sur le travail de la suspension. L’autre avantage est de placer l’étrier de frein sur une pièce flottante, les haubans, ce qui permet de rendre indépendan­te la suspension arrière des efforts de freinage, avec une meilleure adhérence à la clé.

Vélos concernés : Canyon, Haibike, Rocky Mountain, Rotwild, tous les Scott sauf le Spark, Specialize­d, Sunn, Transition, YT. SYSTÈME À POINT DE PIVOT VIRTUEL

Les bikes à point de pivot virtuel sont généraleme­nt tous construit sur la même base : deux triangles, le cadre et le bras oscillant, articulés entre eux par deux petites biellettes. Le point de pivot ‘’instantané’’ se trouvant continuell­ement à l’intersecti­on des droites formées par ces deux biellettes. Suivant les constructe­urs, c’est soit la biellette inférieure, soit la supérieure, soit même quelque fois directemen­t le bras oscillant qui comprime l’amortisseu­r. Comme sur un système Horstlink, on peut jouer sur la trajectoir­e de la roue et la position des points de pivot instantané­e suivant que l’on veuille privilégie­r l’efficacité au pédalage ou le confort. Et comme pour un système Horstlink, l’étrier de frein arrière est sur une pièce flottante, le bras oscillant, avec les avantages qui en découlent.

Vélos concernés : BMC, Giant, Ibis, Niner, Pivot, Santa Cruz.

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