AMOR L’E-BIKE !

Je me rappelle avec émotion la dernière fois que nous avons publié un édito sur les E-bikes, ou plus précisément, un édito qui encensait les E-bikes. C’était dans le numéro 119 avec, déjà, Yannick Granieri en couverture, shooté par Stef Candé. Nous y révélions candidement à quel point ces vélos nous surprenaient chaque année, et combien nous les trouvions agréables à rouler, bien que nous n’ayions pas été littéralement emballés de les voir arriver sur le marché. La célèbre défiance du journaliste diront certains, à moins que ce ne soit tout simplement le mot « moteur ». Et l’idée, ciselée dans le marbre de l’europe, qu’un vélo lourd est un engin de balourd. Donc, pour récompenser à la fois notre dur labeur et notre ouverture d’esprit, nous avions reçu un mail. Les lecteurs qui nous écrivent pour commenter un édito ne courent pas les rues, et après quelques lignes lapidaires nous avons compris qu’ils ne roulent pas non plus en VTT AE. Eh oui, l’auteur de cette missive électronique se désabonnait sur le champ de Big Bike. Fort bien, mais on soupçonne ceux qui en roulent le moins d’en parler le plus, eu égard à un clivage uniquement d’ordre idéologique. Dommage. Alors que peut-on souhaiter pour cette saison 2021 qui débute ? Un peu d’ouverture d’esprit, diantre ! Et surtout, éviter de refaire les mêmes erreurs. Voyez, deux ans après notre cuisante déroute face à l’émissaire des anti E-bikes, nous avons décidé de faire amende honorable. Et vous proposons, en anti-conséquence, un numéro avec un dossier E-bike de 45 pages, plus Yannick Granieri en couv’ et Stef Candé derrière l’objectif. Oui, encore. Peut-être pourra t-on se dédouaner en se cachant derrière ce duo maléfique, voire au flanc de l’indépendance journalistique ? A moins qu’il nous faille avouer notre côté maso assumé, chaîne tendue et pédales aux picots acérés. Là, qu’il y ait un moteur ou pas, personne ne fait plus la différence…