ROCKY-MOUNTAIN : MOTEUR ET TECHNOLOGIE MAISON
Rocky Mountain est arrivé le dernier sur le marché de l’e-bike en VTT, mais en amenant sa propre technologie. Voulant absolument conserver la géométrie d’un vélo classique, la firme canadienne s’est affranchie du standard de fixation des moteurs. Ainsi, le moteur n’est pas à proprement parler un moteur-pédalier, il est légèrement en avant et au-dessus du boîtier de pédalier et vient transmettre la puissance à la chaine directement en amont du pédalier. Ce qui fait que le pédalier est monté dans un boîtier classique (et donc avec un Q-factor identique à celui d’un VTT standard) et que Rocky conserve la même longueur de bases que sur l’altitude, dont le Powerplay reprend le cadre. Dans les faits, le rapport de réduction est directement inséré dans la chaine de transmission via le ratio pignon moteur/plateau de pédalier, là où il est habituellement intégré au moteur pédalier. Ou autrement dit, le rapport de réduction est ‘’sorti’’ du mécanisme pour venir s’insérer dans la chaine de transmission. Pas simple… Toujours est-il que cela a permis à Rocky Mountain de proposer un système à la compacité extrême. Ici non plus pas d’écran de contrôle, donc pas d’information directe sur le kilométrage ou la vitesse de roulage. On trouve une simple commande au guidon donnant le niveau d’assistance (trois modes) et le niveau de batterie (quatre niveaux). Petit bémol, les leds blanches donnant ses informations sont difficilement lisibles en plein soleil, il faut donc faire de l’ombre avec la main. Pas d’information précise en ce qui concerne le couple, mais ramené au pédalier on doit-être largement au niveau de la concurrence, ce que confirment les tests terrains. Enfin pour les batteries, on a 672 W.h de capacité.
SUR LE TERRAIN
La motorisation proposée par Rocky Mountain offre une assistance extrêmement naturelle et pas du tout intrusive. La fréquence de pédalage importe peu, elle s’adapte à votre rythme. On dose vraiment à la perfection son pédalage et donc sa motricité quand c’est nécessaire.
Là où certains moteurs vous bottent systématiquement les fesses dès que vous mettez un coup de pédale, le Rocky apporte sa puissance tout en douceur. Alors certains vont trouver ça nettement moins fun, en sortie d’épingle bien fermée en montée par exemple, mais il faut bien reconnaître que c’est ultra efficace. On dose vraiment son pédalage et donc sa motricité à la perfection quand c’est nécessaire. Cela permet de sortir des passages ultra techniques en montée en pédalant comme sur un vélo classique. C’est vraiment top dans les montées raides et difficiles où l’adhérence vient à manquer. La fréquence de pédalage importe peu, l’assistance s’adapte à votre rythme, on pédale comme d’habitude sans avoir à se soucier de gérer l’arrivée des watts. Parfait. Dans le raide le couple est phénoménal, on n’a jamais entendu le moteur souffrir, même dans les montées les plus abominables. D’ailleurs, le seul bruit que l’on entend est celui des galets qui guident la chaîne. On a réussi des montées extrêmement difficiles avec le Rocky, d’une part grâce à sa force moteur et d’autre part grâce à la parfaite gestion de la motricité qu’il permet. On peut tourner les jambes lentement pour sentir le point d’adhérence, là où d’autres moteurs demandent d’entretenir une bonne vitesse de jambes pour tenir le rythme. Et cerise sur le gâteau, on dispose de ce gros couple même sur le mode Eco : ça va moins vite mais ça grimpe et ça tracte. Extra ! Pour ce qui est des modes, trois seulement donc, mais bien étagés. Un Eco exploitable sans se sentir collé au terrain, un intermédiaire ultra polyvalent et pas trop énergivore et un mode costaud vraiment bien gaillard qui permet de tenir des vitesses d’ascension assez incroyables surtout lorsque c’est méga raide ! Quant à l’autonomie, elle est très bonne. La batterie de 672 W.h est un bel atout mais ça tient également au fait que le mode Eco offre déjà une assistance digne du nom, comparable au mode Tour de Bosch par exemple. On peut envisager des tours de 1700 m de D+ sans problème, à condition de ne pas trop aller taper dans le mode Boost assez énergivore quant à lui.