LE MINE BIKE
Pour rider le spot, j’ai décidé d’y consacrer un vélo dédié. Je l’appelle le Mine Bike. C’est une base de vélo d’enduro monté en single speed avec un seul frein et le plus light possible. Le but étant de pouvoir trickser avec sans galérer.
Fourche : Durolux 36 en 140mm – SR Suntour Amortisseur : Tri-air en 130mm – SR Suntour Pneus : DH 34 – Michelin Potence / Guidon / Selle / Pédales : Burgtec
LES RÉGLAGES DÉCORTIQUÉS PAR KEVIN ALLEMAND, RESPONSABLE SERVICE COURSE SR SUNTOUR.
Sur le Mine Bike, on a monté une fourche Durolux 36 de dernière génération : l’equalizer. Elle a un nouveau système air par rapport à l’ancienne. Nous avons désormais deux chambres d’air qui s’égalisent, pour une pression égale en haut et en bas. Cela offre vraiment un gain de sensibilité, tout en gardant le maintien quand on rentre dans le débattement. Pour le côté hydraulique de la Durolux, on a deux réglages de compression, deux réglages de détente. C’est une fourche assez pointue. Réglages haute vitesse et basse vitesse, autant en compression qu’en détente. En ce qui concerne les réglages, nous avons mis une pression d’air élevée et vissé la compression. En effet, pour encaisser les gros chocs dûs aux réceptions il n’y a pas besoin d’avoir une précision nickel à l’avant, ni forcément besoin de confort ou de grip car le terrain est assez lisse. Donc la fourche est assez béton. Niveau air on a mis 110 psi dans la fourche, alors que quelqu’un du gabarit de Louis n’aurait mis que 65 psi pour rouler en enduro classique.
L’amortisseur est un Tri-air, un amorto plus tourné vers l’enduro en théorie mais que l’on arrive à utiliser dans beaucoup de domaines, notamment la DH ou le slopestyle. C’est un produit versatile que l’on a légèrement customisé pour l’utilisation de Louis, mais on reste quand même sur une base assez classique. Comme c’est un amortisseur enduro, on dispose de trois plateformes de compression : ouvert pour la descente, un mode trail pour le pédalage et un blocage pour la montée. Pour le slopestyle, on ne va pas du tout utiliser les second et troisième, cela n’a pas d’intérêt dans la discipline et cela pourrait endommager l’amortisseur si on s’amuse à rouler en position trail ou montée. Donc on va rester sur le mode ouvert, mais en modifiant un peu l’hydraulique, au niveau des clapets du circuit de compression. On fait en sorte que l’amortisseur offre plus de maintien, pour ne pas s’écraser exagérément dans les compressions des appels et offrir un comportement sain lors des grosses réceptions. En ce qui concerne la pression d’air, on a mis 200 psi. Toujours à titre indicatif, en enduro classique quelqu’un du poids de Louis aurait tourné autour des 150 psi.