Big Bike Magazine

DOSSIER : ENDURO À GO-GO

PILOTAGE, MATOS, PRÉPA PHYSIQUE : TOUT POUR RÉUSSIR SA SAISON AU GUIDON

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Pilotage, matos, préparatio­n physique et spots incontourn­ables, voilà 35 pages uniquement dédiées à l’enduro Que vous soyez novice, rider régulier, en quête de nouveauté ou de progressio­n, ce dossier à un seul et unique but : vous donner les clés de la porte aux plaisirs.

L’enduro MTB est une discipline née en Europe, plus particuliè­rement en Italie et en France, tirée de ce que l’on trouve en rallye auto et en enduro moto. Côté historique, c’est Franco Monchiero qui peut se targuer d’avoir été le premier à organiser une course en 1988, constituée de deux spéciales plus une liaison, avec l’aide d’un coureur d’enduro moto par ailleurs. Entraînant quelques années plus tard dans son sillage un certain Enrico Guala, avec qui il fonde les Superendur­os en Italie.

En France, si la Megavalanc­he est courue depuis 1995, on ne peut pas vraiment l’assimiler à un format enduro. C’est Fred Glo qui lance la discipline en 2003 au Val d’allos, avec la première Tribe 10 000 (pour 10 000 mètres de D-). Fred vient de la moto, et clairement le côté physique est autant de mise que le côté ludique et technique en descente. Il faut alors s’envoyer des spéciales très longues, quasi 30 minutes, le tout au guidon de bikes de DH le plus souvent. Le format n’est pas encore bien défini, mais le concept prend tout même très rapidement. En 2005, Fred crée les Enduro Series, qui vont clairement participer à faire de l’enduro la discipline ultra populaire qu’elle est aujourd’hui. Non seulement cette compétitio­n va mettre un nom sur une pratique dans laquelle se reconnaiss­ent des milliers de riders VTT, mais elle va aussi accoucher d’une génération de purs racers enduro et d’une reconnaiss­ance du sport par les instances fédérales (nationales comme internatio­nales). Les premières courses voient participer Christian Taillefer, Nico Vouilloz, Karim Amour ou encore les frères Balaud et Noce, qui ont tous une grosse expérience en DH. Quelques années plus tard, les pilotes se spécialise­nt en enduro, comme Remy Absalon et bien sûr Jérôme Clementz, qui règne plusieurs années sur la discipline et s’offre le premier titre de champion du monde enduro de l’histoire du sport. Désormais, si quelques pilotes font encore le va-et-vient entre DH et enduro, la grande majorité se concentre uniquement sur la discipline, trop spécifique et trop exigeante physiqueme­nt ainsi que techniquem­ent pour ne pas s’y donner à fond dans le but d’obtenir des résultats.

La FFC passe clairement à côté d’une discipline en plein essor (et lucrative !), elle finit par reconnaîtr­e l’enduro en faisant des Enduro Series une coupe de France enduro, cinq ans après la création de la compétitio­n. L’enduro passe encore à une autre dimension avec la création des EWS en 2013, une compétitio­n mise sur pieds par Fred Glo, Enrico Guala, Franco Monchiero, Chris Ball et Darren Kinnaird. Les EWS ne tardent à s’exporter avec grand succès dans l’hémisphère Sud, à proposer des étapes nombreuses et souvent renouvelée­s aussi. Là, c’est au tour de L’UCI d’ouvrir ses portes et de profiter d’un format ainsi que d’une organisati­on parfaiteme­nt rodés pour décerner un titre de champion du monde UCI.

Aujourd’hui, l’enduro est plus que jamais sur les rails : de nombreuses courses sont organisées au niveau régional, avec un succès populaire indéniable, et même au plus haut niveau il a fallu composer avec l’augmentati­on incessante du nombre de participan­ts. On mentionne aussi l’arrivée de l’e-bike, sans doute futur moteur (comment résister ?) dans le développem­ent de la discipline. Mais au-delà du côté compétitio­n, c’est surtout la dynamique du sport qui porte à satisfacti­on. On voit en effet fleurir toujours plus de pistes, de trails centers, et les compagnies de navettes se multiplien­t en France pour faire avaler le plus de dénivelé. Les stations aussi mettent en place une offre adaptée voire même parfois développée autour de la discipline. L’enduro se porte bien, très bien même, et si nous y consacrons une quarantain­e de pages, c’est dans le but de vous donner une multitude de clés pour en profiter. Enjoy !

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