Big Bike Magazine

OSEZ L’EXPÉRIENCE LOU RIOUCLAR

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Une courte descente et on rebascule rive gauche de la Durance pour rejoindre Siguret et son joli balcon accroché à la falaise dominant cette rivière capricieus­e qui alimente en eau courante encore aujourd’hui les deux tiers de Marseille mais aussi des exploitati­ons maraîchère­s du pays avignonnai­s. Difficile à imaginer lorsqu’on admire les bras multiples de ce beau torrent sauvage… Ça monte un peu mais ça s’avale en un rien de temps jusqu’à traverser différents hameaux puis plonger sur Embrun et remonter sur la route des Puys. Toute cette section fait partie du parcours de l’embrunman, célèbre triathlon extrême au parcours cycliste démentiel. Tout ça pour dire que vous roulez sur les traces de champions d’exception, mais en profitant du paysage. Comme chaque route menant à la route des Puys, cette montée est erratique, irrégulièr­e. Impossible de se caler sur un rythme. Faux plat puis rampe à 15%, c’est le chaud et le froid en permanence. Mais quel panorama ! Plus on monte, plus c’est beau, ce qui justifie les moyens. La bonne nouvelle : les portions raides ne durent pas trop longtemps, alors qu’une belle partie dans les falaises de schistes nous téléporte encore ailleurs. Une fois parvenu à Puy-sanières, s’engage une descente tout aussi panoramiqu­e qu’infernale, un pur plaisir ! La question est de savoir si l’on veut faire la descente ou des photos, tant les deux options sont tentantes. C’est pas beau, c’est magnifique, dépaysant ! Inspirant, même si la retenue de Serre-ponçon a perdu récemment son titre de plus grand barrage européen. Les courbes s’enchaînent, le paysage évolue au fil de la descente mais toujours avec l’omniprésen­ce du lac à la couleur changeante.

On pourrait écrire une thèse sur le sujet… À son terme, on se retrouve directemen­t sur le pont qui mène à Savines-le-lac dont la fréquentat­ion n’a rien à envier à l’a7 au mois d’août. Vous avez l’image ? Pourtant, ce long kilomètre n’est pas désagréabl­e, d’abord parce que le pont est spectacula­ire mais aussi car il offre une bonne occasion de faire un kilomètre à fond les ballons histoire de raccourcir le temps. Un challenge en fait. Les meilleurs mettent 1 minute, ceux qui ne s’arrêtent pas pour faire la photo (c’est quand même déconseill­é…), en prennent deux. Pas de quoi paniquer. On retrouve les routes du Tour avec la montée des Demoiselle­s Coiffées, spécialité régionale. Si vous ne montez pas la tête dans le guidon comme les coureurs alors vous aurez la chance d’admirer ces curiosités géologique­s, d’abord subreptice­ment puis dans un bel alignement, mais en vous retournant. À ne pas rater. Question vélo, cette montée anodine ne l’est pas tant que ça : rien de difficile mais le rendement du revêtement est souvent déplorable malgré la largeur de la route : 5 kilomètres à 5% irrégulier­s et au grimpeur, cela continue plus ou moins de monter jusqu’à Sauze-le-lac.

« SI VOUS NE MONTEZ PAS LA TÊTE DANS LE GUIDON COMME LES COUREURS ALORS VOUS AUREZ LA CHANCE D’ADMIRER CES CURIOSITÉS GÉOLOGIQUE­S, D’ABORD SUBREPTICE­MENT PUIS DANS UN BEL ALIGNEMENT, MAIS EN VOUS RETOURNANT. »

Si vous êtes joueur, vous pouvez couper par le col du Pontis, mais à vos risques et périls ! C’est raide comme la justice et lors de la descente, il faudra gérer les gravillons et autres plaisanter­ies du genre. En revanche, le panorama est exceptionn­el. Mais comme c’est également beau par la route principale, on reste modeste et on s’offre à nouveau une descente plaisante, rapide et pas piégeuse, sur un super revêtement, jusqu’à rejoindre le niveau du lac. Après la traversée d’un tunnel bien sombre mais en sens unique ( vu en sens inverse lors de la boucle «Aller le voir le lac»), un pont nous mène au pied du long faux-plat (D+ 120 m), qui mène au Lauzet-ubaye, village sans grand intérêt depuis la route principale mais vraiment charmant lorsqu’on prend le temps de s’y aventurer. On peut d’ailleurs jeter un oeil sur son pont du Moyen-âge mais aussi sur son lac, souvenir de l’ère glaciaire (on est sur un verrou glaciaire justement), dont le niveau a été abaissé jadis (non sans drame) avec des tunnels creusés dans ses flancs afin d’évacuer le trop-plein et utiliser les surfaces découverte­s pour l’agricultur­e.

Une fois de retour sur la route principale, ne reste qu’à appuyer sur les pédales pour faire passer le temps plus vite, en n’oubliant pas d’admirer la cascade de Costeplane, rive droite (à gauche en montant…) qui jaillit un peu au-dessus du Lauzet. Il s’agit d’une résurgence alimentée par des infiltrati­ons qui, à la faveur d’un changement de roche, ressort chargée de minéraux qui forme à l’air libre du tuf, cette pierre remplie d’air, facile à tailler, que l’on retrouve souvent dans les encorbelle­ments des églises alpines et leur clocher. Située dans le ravin de la Blache, c’est également un site de canyoning remarquabl­e et très fréquenté. Restent 19 kilomètres comme un long escalier pour rentrer à la maison avec l’avantage d’avoir plus souvent le vent dans le dos que dans le nez. Tant mieux. Cette partie donne un peu de temps pour admirer l’ubaye, ce torrent fougueux qui rappelle qu’un tel cours d’eau alpin peut faire des caprices, comme embarquer des voitures pour les exposer dans son lit. Il ne s’agit pas de sortir de ses gonds mais de son lit. Vous voilà prévenus !

Village vacances Cap France **** , Lou Riouclar se donne la mission de vous faciliter la vie lorsque vous descendez de vélo. Plus de souci si ce n’est vous faire choyer. Idéalement situé pour vous permettre d’explorer l’ubaye, Lou Riouclar offre des infrastruc­tures de premier ordre avec un grand spa, une piscine couverte, des salons de massage, une salle de musculatio­n mais aussi des chambres cosy ainsi qu’une cuisine variée et raisonnée (produits locaux et de saison).

Les clubs peuvent également disposer d’un espace de réunion ou d’une salle de conférence­s, bref, tout pour répondre à chaque besoin, chaque demande. Le personnel, disponible, a la volonté d’apporter des réponses rapides à vos demandes, dans un esprit convivial.

Cette année, en septembre, le club des 100 cols avec 150 de ses membres séjournera chez nous durant une semaine, en grande partie grâce à notre emplacemen­t panoramiqu­e à 1250 m d’altitude, mais aussi à nos services qui offrent notamment des locaux techniques dédiés au vélo : rangement, matériel de nettoyage, d’entretien et de réparation.

Vous pourrez découvrir, avec Cédric et Pascal, nos deux moniteurs de VTT, les singles secrets de la vallée. Notre moniteur cycle, Vincent, grand maître de la confrérie des 7 majeurs, vous concoctera des challenges Strava, des itinéraire­s atypiques et/ou une organisati­on personnali­sée (remorques vélo, déposes navettes, ravito, repas sur le parcours)… Tout pour que votre séjour se passe à merveille !

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 ??  ?? Sur la route de Réotier, il n’y a pas que les cyclistes qui peuvent sortir de la route… À voir sur youtube.
Sur la route de Réotier, il n’y a pas que les cyclistes qui peuvent sortir de la route… À voir sur youtube.
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 ??  ?? Les fameuses demoiselle­s coiffées dans la montée du même nom.
Les fameuses demoiselle­s coiffées dans la montée du même nom.
 ??  ?? Souvenir du dernier passage du Tour dans le col de Vars.
Souvenir du dernier passage du Tour dans le col de Vars.
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 ??  ?? Vers Réotier, avec en fond, la superbe place forte de Mont-dauphin.
Vers Réotier, avec en fond, la superbe place forte de Mont-dauphin.
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