Big Bike Magazine

À LA DÉCOUVERTE DE L’UBAYE

- Laurent Belluard

La belle vallée suspendue de l’ubaye est l’écrin de ce premier opus d’échappée, un magazine qui se met au service d’un territoire pour décrypter et vous faire vivre les parcours cyclistes les plus intéressan­ts de la région. L’ubaye, c’est tout simplement le plus haut col routier d’europe (la Cime de la Bonette), et une densité dans les cols dépassant les 2000 m d’altitude qui n’a pas d’égal en France. La Cayolle, Allos et Vars, plus la Bonette. Mais l’ubaye ne se résume pas à cette haute altitude, c’est aussi les rives de lac de Serre-ponçon, si bleu turquoise, les vents porteurs de Saint-vincentles-forts et les plaisirs de l’eau vive ou de la randonnée. Nous, sans être sectaires, on préfère découvrir le monde à vélo. Découvrir ces rubans de bitume parfois accrochés à la montagne par le génie humain, parfois en terre battue aussi. Peu importe. Dans ce premier opus, c’est vraiment la petite reine qui est privilégié­e, la partie « gravel » sera le but d’une prochaine exploratio­n. Si la France est un paradis pour le vélo, l’ubaye est son joyau. Depuis nos camps de base de Barcelonne­tte ou de Jausiers, s’ouvrent un nombre incalculab­le de boucles majeures, qui peuvent en prime faire un crochet en Italie, dans l’arrière-pays niçois ou dans le Queyras voisin. Pour les grimpeurs, ça veut dire l’izoard, le col d’agnel ou celui de la Lombarde. Tous les trois à plus de 2000 m. Il n’est pas nécessaire de signaler que le col de Larche manque à quelques mètres près la taille fatidique. Six cols sur dix à plus de 2000 m en France : CQFD ! L’ambition d’échappée est de parler au coeur des cyclistes, quel que soit leur niveau, leur pratique. L’essentiel demeure le plaisir de pédaler, avec un moteur ou pas. Dans un col unique en montée sèche ou le long d’une boucle ambitieuse, un voyage à vélo. L’ubaye propose un Graal : le Défi des 7 Majeurs. 365 km, 11000 m de dénivelé positif, une paille entre France et Italie. Les cinglés (on dit fondus) le font en moins de 24 heures. Les épicuriens du vélo en 3 ou 4 jours. Question de point de vue. Chacun vit le vélo à sa manière, c’est la beauté de ce sport qui est aussi un médium : un moyen de relier des paysages, des cultures, des mappemonde­s… Un moyen aussi de partager des moments forts avec ses compagnons de fortune, ou d’infortune parfois, qui crée des liens indéfectib­les entre les « compagnons » d’échappée. Notre projet est de vous motiver à venir découvrir des territoire­s, l’ubaye en l’occurrence. De vous proposer le meilleur, d’ôter le moindre doute de votre esprit et de préparer votre « stage » ou votre séjour entre amis : cette année, l’an prochain ou plus tard ? Peu importe. Les routes sont là. Il n’est pas prévu d’en tracer d’autres… Bonne lecture et roulez bien !

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