Richard Bord est l’un des photographes les plus éclectiques que l’on connaisse, de quoi sortir un Photomaton qui dénote un peu des précédents. Et c’est tant mieux !
Comme beaucoup de photographes talentueux, Richard est loin d’être monomaniaque : mode, arts, automobile ou encore VTT, le lascar a plus d’une corde à son arc. Contributeur régulier chez Vélo Vert notamment, il peut également se targuer de travailler pour Getty Images, ce qui commence à causer… S’il a pu shooter et être le témoin privilégié de nombre de grands événements, son plus grand accomplissement reste néanmoins d’avoir survécu sans trop de dommages à plusieurs trips avec les Giromagny. Et ça, c’est une sacrée ligne sur un CV !
« Après des études de designer, j’ai choisi de m’orienter vers une autre passion qui grandissait à l’époque : la photographie. J’ai débuté par la photo automobile grâce à un pote qui m’emmenait sur les circuits avec son père, en essayant de dompter mon premier appareil photo numérique, un Canon EOS 20 D. Et puis l’idée de prendre en photo les potes qui font du vélo est vite venue et je réalise mon premier reportage lors d’un trip en camping-car en 2008. La machine est lancée : je me rends sur une coupe du monde, puis enchaîne avec une présentation presse pour une marque encore jeune à l’époque, Commençal. Assistant d’un photographe de mode à Paris quelque temps, ratissant les soirées Hip-hop et les rencontres avec quelques graffiti artists en parallèle, j’arrive à rentrer par la petite porte dans l’une des plus grosses agences photo au monde : Getty Images. J’ai alors commencé à shooter beaucoup et de tout, allant des avant-premières de cinéma aux défilés de mode de la fashion week, en passant par les X-games à Tignes, des célébrités à Paris et le plus gros festival de publicité au monde : le Cannes Lions. L’intensité de cette vie de photographe parisien mixée à celle du photographe de VTT que j’étais devenu, shootant les Coupe du Monde et les premiers Enduros World Series, a été aussi passionnante que formatrice. Aujourd’hui, ma curiosité me fait toujours shooter autant de sujets divers et variés, même depuis Annecy où j’ai emménagé, et j’ai l’impression d’apprendre encore à chaque fois. La photographie est un métier intense et difficile, mais elle m’a permis de voyager et de faire des rencontres inoubliables. Alors après avoir pris en photo Obama, j’aurais pu me dire : « j’arrête ». Mais pourquoi arrêter quand il y a encore tant d’aventures à vivre ? »
Éric Barone est remonté sur son vélo en 2012 après presque 10 ans d’arrêt suite à une chute qui a failli lui coûter la vie sur les pentes du volcan Cerro Negro au Nicaragua. Avec la force mentale qui le caractérise, il est reparti à la conquête du Record du Monde de vitesse à VTT qu’il a alors battu plusieurs fois d’affilée. Mais en janvier 2016, après la série de deux photos que vous voyez sous vos yeux, il m’a avoué qu’il venait de faire le truc le plus fou de sa carrière : la descente de nuit, par pleine lune, de la piste de KL de Vars.