Big Bike Magazine

DOSSIER DH

-

Au menu de ce gros dossier DH, du pilotage pour revoir les bases ou les apprendre, c’est selon. Bunny up, freinage, virages à plat ou relevés, tout est là pour mieux rouler. On enchaîne avec un sujet sur les vélos et les pilotes qui ont marqué la discipline, les films à ne pas manquer, mais aussi un article pour tout savoir sur les casques, de leur conception à leur fabricatio­n, en passant par les normes et les systèmes de protection. On termine en se faisant plaisir avec Les Dictateurs, les pilotes qui ont dominé outrageuse­ment sur leurs pistes de prédilecti­on, et un portfolio sur la course de DH la plus difficile au monde : la Hardline.

Début août 2020, la pandémie a beau avoir eu raison de la très grande majorité des événements dans le monde du MTB, l’alpe d’huez accueille la première manche de la coupe de France de DH. C’est le début de ce qui reste comme la plus belle saison de cette compétitio­n depuis des temps immémoriau­x, avec la participat­ion de quasiment tous les Français(es) mais aussi de nombreux étrangers en manque de compétitio­n. Des coupes de France aux allures de mini coupes du monde.

La DH n’est certaineme­nt pas la discipline la plus privilégié­e par la FFC (ou L’UCI), loin s’en faut. Mais on doit reconnaîtr­e qu’en cette année si difficile, la fédération, les organisate­urs et tous les acteurs du sport ont mis la main à la pâte, dans un élan d’enthousias­me et une volonté de de ne jamais se résigner qui forcent l’admiration. La génération dorée des pilotes de l’hexagone pèse de tout son poids dans la balance : difficile de priver de compétitio­n les meilleurs élèves de la classe internatio­nale. Mais il y a aussi cet esprit qui a forgé l’histoire de la DH, assez peu enclin à suivre la majorité, préférant définir ses propres règles. À qui on a maintes fois répété qu’il était le mauvais élève de la classe, et qui a compris qu’il faut prendre des initiative­s, tracer sa propre route pour se faire entendre. Et malgré le silence dû à l’absence de spectateur­s, la DH s’est fait entendre, au-delà même de toutes les espérances. À Maribor et à Lousa, la passion et la déterminat­ion des organisate­urs, teams et athlètes ont payé. Avec deux manches double, quatre courses ont eu lieu au nez et à la barbe de la Covid 19, assez pour rendre les fans heureux et offrir une visibilité non négligeabl­e aux sponsors ainsi qu’aux pilotes. Assez pour offrir une compétitio­n qui puisse vraiment déterminer un vainqueur ? On laisse à chacun le soin d’en décider. Quoi qu’il en soit, les athlètes ont joué le jeu dans cette saison décidément hors normes à tous les niveaux. Après cette période de vaches maigres, ce début de saison sonne le tocsin du renouveau : Leogang redonne des couleurs au paddock, avec des conditions de course plus « normales » et des runs comme on ne s’attendait pas en voir puisque beaucoup d’athlètes étaient en manque total de repères. Et que dire de cette coupe du monde aux gets : non seulement les shapeurs ont sorti de terre une piste monstrueus­e, mais en prime le public est revenu en masse, survolté comme jamais. Et avec le jeu de la météo, le scénario du week-end n’a pas manqué de saveur. On pouvait difficilem­ent espérer mieux pour que la DH se remette à briller de tout son éclat. Cette discipline et ses acteurs forment un microcosme exceptionn­el au sein du MTB, au propre comme au figuré, dont on espère qu’il reste toujours fidèle à ses racines et à ses valeurs. Et on est tellement gâté avec l’état d’esprit de la nouvelle génération de pilotes, et notamment des Français, qu’on est plus optimiste que jamais pour l’avenir. Long live downhill !

 ?? Texte Arnaud Larrandabu­ru Photos Keno Derleyn ??
Texte Arnaud Larrandabu­ru Photos Keno Derleyn
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France