L’IMPULSION
LE MOMENT CRUCIAL DU SAUT
C’est le moment critique du bunny hop, celui qui va conditionner toute la phase dans les airs : la hauteur, la longueur mais aussi la direction et l’assiette du vélo. C’est hyper important quand ces facteurs ne peuvent plus être changés une fois que les deux roues ont décollé du sol.
COMMENT ?
Pour contrôler au mieux l’impulsion, on va la faire partir depuis le bas (d’où l’intérêt d’un manual bien stabilisé), avec le poids du corps sur les jambes plutôt fléchies. Vous aurez beaucoup plus de feeling pour pousser de manière explosive avec vos jambes, un peu comme si on essayait de faire un test de détente pieds joints. Immédiatement après avoir poussé sur vos jambes, il va falloir envoyer vos épaules tout aussi fort vers le haut. Pour vous donner une meilleure idée de cette projection, imaginez vous qu’ici, votre tête doit également aller chercher de la hauteur, avec un redressement et un bombage du buste (forcément car les lombaires jouent un rôle très important dans ce geste explosif). On cherche à atteindre l’attitude opposée au recroquevillement, en étirant le corps au maximum.. Plus vous arriverez à vous « étendre » vers le haut, plus la phase de vol sera importante, d’où la nécessité d’engager le haut du corps dans le geste. On prend également appui sur le guidon pour cette phase de projection (avec une flexion plus ou moins prononcée des bras), le buste le plus droit possible. Cette phase de projection du haut du corps est très importante, c’est ce qui va «ancrer» votre phase de vol (un peu comme si on jetait un grappin pour ensuite tirer dessus). Pensez à vous projeter en l’air, le vélo « suivra » automatiquement. Et n’hésitez pas à mettre beaucoup d’énergie dans cette impulsion, quitte à être un peu déséquilibré. Vous ne craindrez pas grand chose sur un bunny up… Lorsque cette impulsion sera réussie, vous verrez que vous n’aurez pas besoin de forcer pour ramener le vélo sous vous avec les jambes. Par contre, en cas de projection trop faiblarde, vous allez être obligé de compenser ce manque de temps de vol par un tirage excessif du bike avec les bras, moins efficace et plus usant. Ne réfléchissez pas trop non plus, ces mouvements vont venir naturellement : si vous pensez à vous projeter en l’air, le vélo va suivre tout seul. Une fois en l’air, restez bien tonique au niveau du buste, essentiel pour transmettre l’énergie de l’impulsion qui vient des jambes vers le haut.
S’ENTRAÎNER
Le moins risqué reste le petit obstacle voire carrément la marque au sol, au moins pas de risque de taper dedans. Ensuite vous pouvez augmenter progressivement la hauteur de l’obstacle.
Comme pour le manual, vous sentirez mieux le mouvement à vitesse faible ou moyenne. On peut ensuite varier la vitesse d’arrivée et la longueur de l’obstacle.
Un geste bien réalisé vous donnera l’impression de ne pas avoir forcé sur le haut du corps et plus particulièrement sur les bras.
Si vous voulez procéder par étapes pour bien sentir le mouvement, essayez de poser votre bunny up sur la roue arrière. Cela témoigne d’un bon engagement vers l’arrière et d’un bon travail des jambes tout au long du mouvement.