Big Bike Magazine

VIRAGE RELEVÉ

NE TOUCHE PLUS À RIEN ET COUCHE TOUT !

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Quand on parle de relevés, on pense souvent à un gros virage bien haut où l’on peut aller poser un appui hyper franc et ressortir comme un bombe en s’étant fait bien plaisir. Pourtant, il y a beaucoup de sortes de relevés différents, considéran­t même que parfois une bonne ornière fait office de relevé dans lequel venir poser un appui. Il faut donc envisager des techniques de pilotage un peu variées selon les cas, en sachant que plus un virage est long et dispose d’un appui peu prononcé, plus on va calquer les positions que l’on a vues pour le virage à plat : une pédale haute et l’autre basse, bras extérieur plié, déhancheme­nt du corps... A contrario, plus le virage est haut, raide et/ou serré, plus on va recentrer les masses vers le milieu du bike et ce autant en frontal (de l’arrière vers l’avant) qu’en latéral (du côté vers le milieu) pour être d’avantage à l’aplomb du bike et l’ancrer dans la trajectoir­e.

Dans un relevé, les épaules et la tonicité générale du haut du corps vont jouer un rôle plus important que dans une longue courbe : en fait, plus l’appui est court et plus il faut être tonique au niveau des bras et du buste. Dans cette situation (appui court donc), la théorie voudrait que vous soyez toujours dans une approche placée avec le déhancheme­nt du corps plus pédale basse à l’extérieur. Dans les faits, on s’aperçoit que l’on n’a pas toujours le temps de procéder de la sorte, surtout quand on rentre à fond dans un petit relevé… Mieux vaut donc garder les pieds à l’horizontal­e (pédales parallèles), c’est comme ça qu’on arrive le mieux à faire face à la pression qui s’exerce, mais aussi à enchaîner sur d’autres virages car on ne perd pas de temps à replacer ses pieds. Côté freinage, tout se passe avant d’entrer dans le relevé : si vous arrivez trop vite, il faut bien décélérer avant le virage, puis lâcher les freins et laisser le vélo rouler dans l’intégralit­é de la courbe, ce qui assure le meilleur grip possible et qui permet de conserver la trajectoir­e choisie.

Comme pour le virage à plat, la ligne épaules-bassin doit toujours être en avance par rapport à l’orientatio­n du guidon. Imaginez que c’est le cintre qui est à la place de vos épaules par exemple : vous allez l’orienter pour pouvoir tourner… C’est donc exactement ce que vos épaules et votre bassin doivent faire, se réorienter vers la sortie du virage à mesure que vous progressez dans ce dernier. Cela peut donc être très bref dans le cas où le relevé est un appui court et sec, d’où la nécessité d’être le plus tonique possible. Les riders qui se sortent des relevés (comprenez « ceux qui passent par dessus ») sont généraleme­nt ceux qui n’ont pas su garder de l’avance avec leur épaules, et ça témoigne la plupart du temps d’une position trop sur la défensive (en arrière sur les jambes). Résultat : on va là où les épaules regardent, donc par dessus le virage… Ouuuuhh la mauvaise idée !

En ce qui concerne le rôle des jambes, notez bien que ce sont elles qui supportent une bonne partie des G encaissés. On le ressent peut-être un peu moins qu’au niveau du buste, du fait de la musculatur­e souvent, mais aussi car c’est plus naturel comme mouvement et que cela demande donc moins d’efforts au rider. Le rôle du bas du corps est de plus en plus important à mesure que la pente s’accentue et/ou que l’appui pour virer est court. Dans ces cas là, il faut venir se positionne­r sur l’arrière du bike pour carrément « envoyer » le vélo et poser son appui dans une position type « chaise » (jambes semi fléchies), avec une pression que ne supportera­it pas le haut du corps.

 ??  ?? 1-2 : Dans le cas de ce virage bien long, peu fermé et négocié à haute vitesse, le buste et les épaules bougent très peu. Pas besoin non plus de trop se déhancher, on peut rester quasiment dans l’axe du bike. Dès l’entrée en courbe c’est le regard conditionn­e la trajectoir­e, les yeux étant portés au loin, vers la sortie du relevé. 3 : Le pilote est proche de la sortie, il se replace légèrement vers l’arrière et laisse les manivelles bien à plat pour être capable de relancer dès la fin de la courbe.
1-2 : Dans le cas de ce virage bien long, peu fermé et négocié à haute vitesse, le buste et les épaules bougent très peu. Pas besoin non plus de trop se déhancher, on peut rester quasiment dans l’axe du bike. Dès l’entrée en courbe c’est le regard conditionn­e la trajectoir­e, les yeux étant portés au loin, vers la sortie du relevé. 3 : Le pilote est proche de la sortie, il se replace légèrement vers l’arrière et laisse les manivelles bien à plat pour être capable de relancer dès la fin de la courbe.
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