LEOGANG AARON GWIN
Arrivé sur le circuit en 2008, Aaron Gwin marque immédiatement de son empreinte la DH internationale. Dès sa troisième place à Mont St Anne la saison suivante, Steve Peat lui promet un avenir glorieux devant les medias. Encore chez Yeti, l’américain ne tarde pas à passer chez Trek, team dans lequel il excelle entre 2011 et 2012, remportant par deux fois le classement général de la coupe du monde.
La première victoire de Gwin surgit à l’entame de la saison 2011, à Pietermaritzburg, sur la piste la plus physique de l’année. La seconde, on vous la donne en mille, à comme théâtre l’arène de Leogang. La piste autrichienne est considérée trop typée bike park certes, mais on ne peut lui retirer le fait d’être l’une des plus engagées question vitesse. Aaron Gwin est affûté physiquement, il roule avec des suspensions dures comme jamais sur un vélo qui fonctionne bien, et le cocktail est détonnant. Il remporte les qualifs puis les finales avec deux secondes d’avances sur un pilote qui ne compte plus son nombre de starts en coupe du monde : Gee Atherton. L’année suivante, la station autrichienne accueille les championnats du monde mais ne réussit pas au pilote américain, qui se crashe, suite certainement à un problème de freins. En 2013, après avoir signé un contrat chez Specialized, les résultats ne suivent pas. On se souvient notamment de son run final héroïque sur la jante, pneu sorti à l’arrière. Il doit finalement attendre 2015 pour renouer avec la victoire, et de la plus inattendue des manières, lors d’un run sans chaîne. Alors que les maillons cassent dans les premiers mètres, Gwin ne lâche rien bien que la motorway de Leogang semble un passage rédhibitoire sans possibilité de pédaler. Il ne perd pourtant que peu de temps, tant et si bien qu’au terme d’un des runs les plus incroyables de l’histoire de la DH, il sort Connor Fearon du hot seat pour 45 centièmes de seconde. Ce qui permettra à beaucoup de monde de sourire, arguant que le Demo marche mieux sans chaîne qu’avec… Passé chez YT l’année suivante, il déroule et remporte deux victoires d’affilée en terre autrichienne. Ce sont ses dernières en date, puisqu’il doit s’avouer vaincu face à un Amaury Pierron quasi intouchable en 2018. Avec 21 victoires engrangées entre 2011 et 2018 (Losinj), Aaron Gwin est aujourd’hui le dauphin de Greg Minnaar en termes de nombre de succès en coupe du monde (le Sud Africain en compte 22). Est-ce que la piste de Leogang lui permettra de rattraper Greg dans les prochaines années ? Dans sa configuration actuelle, et dans des conditions d’adhérence précaires, rien n’est moins sûr. Une chose reste certaine, c’est que ce tracé a permis à l’américain de construire une suprématie qui l’a conduit à un total de cinq victoires au général de la coupe du monde.