Big Bike Magazine

UN TRAIL À L’AISE PARTOUT, AU LOOK UNIQUE.

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En termes de position, sur ce Spark les curseurs sont davantage calés vers le XC que le All-mountain. L’angle de selle renvoie un peu le poids du corps vers l’arrière, le cintre est plat et pas super bien galbé, on a eu du mal à trouver une inclinaiso­n qui nous convienne. On aurait aimé quelque chose de plus relevé et de plus standard pour attaquer les descentes raides et techniques. Pour l’angle de selle, s’il est assez droit sur le papier, dans les faits le puits de selle est assez incliné d’où le poids porté sur l’arrière avec une bonne sortie de tige de selle. Ceci dit, pour le programme du vélo c’est très polyvalent. C’est une position qui permet de rouler confortabl­ement en plaine sans porter trop de poids sur les bras comme en montagne. Il n’y a que dans les montées les plus raides que l’on ressentira le besoin de se caler sur le bec de selle. Pour nos parcours où les plats ne sont pas légion, nous avons avancé la selle au maximum sur le chariot. En action, sans vraiment décoiffer en termes de rendement par rapport aux références de la catégorie, le vélo roule super bien, notamment au train où il conserve admirablem­ent bien sa vitesse. Il est super agréable pour pédaler dans les secteurs cassants, on peut rester en charge sur les manivelles, les suspension­s gomment le relief sans faire perdre de vitesse. Pour donner un ordre d’idée, à son guidon nous montions aussi vite (voire un peu plus vite) qu’avec les meilleurs enduros (alors que c’est un milieu de gamme). Voilà qui laisse augurer d’un potentiel très intéressan­t pour les modèles plus haut de gamme. Quand la pente se fait plus raide, on est un peu plus en danseuse qu’avec d’autres vélos, mais la manette au guidon très pratique permet de durcir la suspension en un clin d’oeil pour éviter le pompage. Même si aujourd’hui, nombreux sont les vélos avec lesquels on peut se passer d’utiliser ces commutateu­rs, comme ici on a tout sous la main, on ne se pose pas de question : on le met au pédalage et on ouvre en descente, point barre. Tout est sur la même commande, trois manettes ‘’araignées’’ au même endroit. C’est un peu déroutant de prime abord, mais à l’usage on ne se trompe pas, cela devient rapidement intuitif. Lors d’une sortie on a dû monter droit dans des alpages raides pour aller chercher un super sentier en descente. Et à ce jeu le Spark nous a impression­nés par sa motricité dans le raide et sa faculté à ne pas cabrer. En position intermédia­ire, on durcit la compressio­n et on réduit le débattemen­t de la suspension. Elle travaille encore assez pour apporter de l’adhérence mais on reste bien dans le haut du débattemen­t, ce qui limite la propension du vélo à se lever de l’avant. On a réussi à réduire le portage à 30 mètres de denivelé là où souvent on pousse tout du long avec des enduros. Pas mal ! Dans les épingles serrées en bosse, ce n’est pas le plus facile du fait de sa position, mais il ne posera aucun souci aux riders aguerris qui ont

LE SPARK EST EST SUPER AGRÉABLE POUR PÉDALER DANS LES SECTEURS CASSANTS, ON PEUT RESTER EN CHARGE SUR LES MANIVELLES, LES SUSPENSION­S GOMMENT LE RELIEF SANS FAIRE PERDRE DE VITESSE.

l’habitude de se déplacer sur la selle dans les secteurs techniques. En descente, nous avons eu l’occasion de l’essayer sur une large variété de profils. Sur les sentiers pas trop raides, nous nous sommes régalés à son guidon. Pour la catégorie, sa stabilité dans les secteurs rapides est vraiment impeccable, au-dessus de la moyenne même, notamment au freinage où il gigote clairement moins que certains. L’adhérence est bonne tant que le sol est propre. Sur le bas d’une crête raide où l’on arrive particuliè­rement vite, et où les rochers et racines sont légion, on aurait aimé que la roue arrière morde plus fort dans le sol. Quand le sol se dégrade le grip n’est pas excellent mais reste néanmoins suffisant pour le programme du vélo. Lorsque le trail se fait vraiment sinueux, le Spark se défend très bien aussi. Sur une descente à flanc de montagne traversant de nombreux talwegs, il a super bien carburé dans les courbes, via notamment un très bon grip sur l’angle. Avec ce débattemen­t raisonnabl­e, les mouvements des suspension­s sur les appuis sont limités et les changement­s d’angle sont vifs. On se régale à se jeter d’un virage à l’autre ! Dans ce genre de secteur, on tient sans aucun problème le rythme de vélos plus gros, c’est très plaisant. Si le terrain devient plus cassant le Scott reste sain, le peu de débattemen­t est bien utilisé. La suspension arrière est assez progressiv­e et en usage normal, on ne fait pas claquer les suspension­s. On prend tout le débattemen­t mais le vélo reste très sain. Lorsque l’on roule sur des parcours toujours propres mais plus raides, on conserve ce bon comporteme­nt en descente mais on aurait aimé avoir un réglage de compressio­n basse vitesse sur la fourche pour avoir un peu plus de soutien. Les plus haut de gamme en profitent, mais pas ce 930. Et cela manque dans les passages les plus raides, notamment au freinage où le vélo plonge un peu trop de l’avant, ainsi que dans les épingles vraiment fermées où le Spark a tendance à caler au moment clé. Dommage car dans les épingles moins raides et moins fermées, si ce n’est pas le Trail le plus vif que nous avons essayé, il reste néanmoins très maniable. Hormis ce petit bémol sur les singles les plus raides et lorsqu’on touche aux limites hautes du programme, ce bike est vraiment homogène : il offre un bon comporteme­nt au pédalage, en bosse comme sur le plat, mais aussi en descente où son compromis stabilité/ maniabilit­é ouvre un large champ d’action. Un Trail convaincan­t.

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