Big Bike Magazine

LE PETIT TRAIL NERVEUX QUI DÉPOTE !

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Ce Shamann TR offre une position équilibrée. Le poste de pilotage est impeccable avec une petite potence de 45 mm qui reçoit un guidon de 780 mm idéal pour le programme. Le bike paraît un peu compact une fois debout, mais moins assis, du fait d’un angle de selle pas extrêmemen­t droit pour un Trail. Néanmoins c’est très confortabl­e, on n’est pas trop en appui sur les bras dans les portions plates et finalement ça confère au Shamann une bonne polyvalenc­e sur un large panel de terrains. En action, ce petit Sunn s’avère être un excellent grimpeur. Même en danseuse, la suspension arrière ne bronche pas au point de rendre les trois positions de l’amortisseu­r complèteme­nt inutiles ! Lors de la prise en main du vélo, on s’est lancé sur une boucle qui commence par une longue bosse sur une piste et se termine par un joli single technique. On était déjà satisfait du rendement sur la partie piste où le bike était vraiment facile à emmener mais il s’est encore plus révélé dans la partie single, notamment en termes de dynamisme. Le vélo est vif, il relance fort au pied des difficulté­s et est très agréable dans les portions comportant de nombreux changement­s de rythme. Il reprend super bien sa vitesse, comme en sortie de d’épingle où l’on repart quasiment à l’arrêt par exemple. D’ailleurs dans les épingles, il est très maniable. Il est vraiment capable de virer très court et on se faufile sans aucun problème entre les difficulté­s. Et comme la motricité n’a pas non plus été prise en défaut (on a roulé exclusivem­ent avec l’amortisseu­r ouvert, vu que ça ne pénalise pas le vélo au pédalage), on a dans les mains un excellent grimpeur. En descente, le bike est sain mais son comporteme­nt nous a demandé un temps d’adaptation. Il semble très rigide en frontal mais pas tant en latéral, contrairem­ent à ce que laissait penser la forme de ses tubes. Un ressenti qui peut aussi venir d’un triangle avant très rigide et d’un arrière plus souple. Toujours est-il que ça donne un bike assez tolérant dans les dévers truffés de racines mais un peu inconforta­ble quand le terrain est défoncé, surtout au freinage. Alors qu’il a la même fourche que ses rivaux dans ce test, il donne davantage l’impression de taper dans le terrain sur les gros freinages en terrain difficile. On est moins posé, même si pourtant sa stabilité reste correcte et qu’on ne se fait pas de frayeurs à haute vitesse, ni en plantant des freinages bien tardifs. En outre, les freins s’avèrent vraiment puissants tout en restant super dosables, un must dans le genre ! Par contre, comme en bosse, on profite de relances au top en descente. Le Sunn est très nerveux, super dynamique et c’est un régal de sentir ses accélérati­ons en sortie de virage. Sur des

EN ACTION, CE PETIT SUNN S’AVÈRE ÊTRE UN EXCELLENT GRIMPEUR. MÊME EN DANSEUSE, LA SUSPENSION ARRIÈRE NE BRONCHE PAS, AU POINT DE RENDRE LES TROIS POSITIONS DE L’AMORTISSEU­R COMPLÈTEME­NT INUTILES !

vire dans un mouchoir dans les épingles et supporte super bien un pilotage agressif à base d’appels/contre appels. La maniabilit­é est vraiment l’un de ses points forts, on s’est régalé à son guidon sur une descente typique de ce que l’on trouve dans le Diois. Longue par rapport au dénivelé et donc peu raide, mais où les lignes droites ne sont jamais droites, avec des épingles assez rondes, des relances pour conserver de la vitesse et le tout sur un sol quasiment billard. Un pur terrain pour lui. Dans des courbes très rapides il n’est pas des plus naturels à s’inscrire sur l’angle et on ne se sent pas aussi calé sur les appuis qu’avec d’autres vélos de la catégorie, le point de glisse arrive un peu plus tôt (mais se gère hyper facilement). Ce qui tendrait à confirmer que l’arrière n’est pas excessivem­ent rigide car les barres à mine ont tendance à dribbler de l’arrière en glisse. Ce Shamann TR ne peut pas renier son ADN de crosseux, dans l’esprit, c’est plutôt un XC long travel en termes de rendement et de confort, mais qui sait rester très ludique et efficace sur des terrains plus techniques tant que ce n’est pas trop cassant. sentiers cassants ce n’est donc pas un modèle de confort, même pour un bike de Trail. On sait pertinemme­nt que l’on ne pilote pas un enduro, mais avec ses suspension­s qui encaissent bien les gros chocs, notamment l’arrière alors qu’il y a peu de débattemen­t, le Shamann reste assez sain et permet de soutenir une vitesse intéressan­te. Néanmoins il est plus à son aise sur des sentiers moins raides, propres et super sinueux. Sur ce genre de terrain, le Sunn s’est avéré super plaisant à piloter, il est vraiment maniable et c’est un régal de se glisser le long des talwegs à son guidon. D’autre part, sa tige de selle avec peu de course et son angle de selle un poil sur l’arrière permettent de prendre des virages assis, avec la sensation de bien ancrer les roues dans le sol. On peut mettre de l’angle sereinemen­t et ne pas couper sa vitesse, c’est très ludique. Selle basse, on n’est pas trop bas pour pédaler et ça permet également d’entretenir la vitesse régulièrem­ent en gérant plus facilement les risques de collisions des pédales avec les rebords de sentier que debout. Des petits détails qui font que sur ce genre de descente on est très efficace. Le Shamann

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