Big Bike Magazine

UN EXCELLENT ENDURO, HYPER POLYVALENT, AU RAPPORT QUALITÉ/PRIX DE FOLIE.

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Quand on se met aux commandes de ce nouveau Capra, on se sent immédiatem­ent assis plus à l’aplomb du boîtier de pédalier que sur la précédente version. C’est flagrant… et nettement plus agréable en montée, surtout si celles-ci sont un peu raides. La position en descente ne souffre pas de ce nouvel aménagemen­t : le poste de pilotage est assez haut et offre beaucoup de confort quand la pente s’inverse. Le shape du guidon Renthal (très large, 800 mm) est assez droit. Il est monté sur une potence de 50 mm parfaite. Notez que le rise du guidon est de 20 mm sur les tailles S et M et de 30 mm sur les tailles de L à XL. On pense aux grands chez YT, pour qu’ils n’aient pas trop de poids sur les bras. Bien vu. Cette nouvelle position est un excellent compromis pour l’enduro. Lors de la première ascension, ce Capra nous a très agréableme­nt surpris. Nous étions habitués à des niveaux de performanc­e en bosse toujours un peu en retrait du programme avec les YT. Et bien, force est de constater que ce millésime 2022 est carrément dans le coup. Son rendement est vraiment bon, surtout ramené au débattemen­t qu’il offre. Il joue aux avantposte­s désormais, et se montre à peine moins rapide que les références. Nous n’avions plus le Jeffsy sous la main lors du test de ce nouveau Capra, mais au pédalage on a eu des sensations au moins aussi bonnes, voire encore meilleures qu’avec le All-mountain de la gamme. Ce qui risque de lui faire de l’ombre, car on ne voit pas l’intérêt de se passer du potentiel supérieur en descente qu’offre le Capra pour un écart finalement assez faible au pédalage. Dans les bosses roulantes, la suspension reste un poil sensible aux coups de jarrets si l’on ne prend pas soin de mettre l’amortisseu­r en position Firm. Tout rentre dans l’ordre une fois cette précaution prise. Et comme ça ne verrouille pas exagérémen­t la suspension dans les portions techniques, on peut rouler dans ce mode dès que ça grimpe. La motricité reste au rendez-vous, comme il nous l’a prouvé lors de vilaines montées dans des galets ronds et glissants. On passe au train, la suspension gomme le terrain sans interférer avec le pédalage et le bike ne bute pas. Il est également assez maniable dans les épingles techniques grâce notamment à sa position bien équilibrée. Le comporteme­nt global en montée est vraiment une bonne surprise et au sommet du trail, on se dit que si la performanc­e en descente est du même acabit, le gain en polyvalenc­e du Capra fait un sacré bon en avant ! Justement, lorsque la pente s’inverse du bon côté, on avait en souvenir un Capra efficace mais doté d’un châssis rigide et plutôt exigeant à exploiter. Sur la première descente, on s’attend donc à subir un peu le terrain, d’autant plus que l’on a choisi un trail bien défoncé. Pas de pierres roulantes mais du rocher bien ancré dans le sol, pas bien rangé qui plus est, dans des zones très rapides. De quoi en prendre plein les bras et les cuisses ! Eh bien dans ce domaine aussi les progrès sont flagrants. On ne ressent plus l’extrême rigidité du châssis. Certes, la dernière fois nous avions roulé un bike full carbon du cadre aux roues, en passant par le pédalier, mais tout de même, on sent un châssis bien plus enclin à pardonner les erreurs de trajectoir­e. D’ailleurs, nous avons emmené ce Capra sur des trails hyper physiques, avec beaucoup de dévers truffés de racines et comprenant de beaux pierriers, et la sensation de facilité s’est confirmée. C’est toujours un bike rigide bien sûr, mais nettement plus humain à piloter et accessible à un plus large panel de riders. C’est surtout au freinage qu’il marque un petit peu le pas en termes de confort face aux références, mais tout en restant très efficace. La stabilité n’est pas prise en défaut et surtout l’adhérence de la roue arrière est irréprocha­ble. Le sol n’est pas encore aussi bien filtré qu’avec les meilleurs en terrain défoncé, mais le confort reste dans la bonne moyenne et on conserve par ailleurs beaucoup de vitesse quand on lâche les freins. Le Capra est également redoutable dans les gros appuis, il ne se tasse pas et reste des plus dynamiques. C’était très sensible sur un passage où l’on enchaînait un saut de rocher qui posait dans un relevé ressortant en montée. La configurat­ion idéale pour écraser le vélo et perdre toute sa vitesse. Et bien L’YT ressortait hyper fort de ce passage. Vraiment très efficace dans les courbes rapides. Dans les virages plus lents ce n’est pas un camion pour autant, il pivote facilement dans les petites épingles et reste vif dans les enfilades rythmées de petits virages. Le compromis maniabilit­é/stabilité est très réussi. On a aussi aimé son comporteme­nt rigoureux en saut avec une fin de course super bien gérée. Le bike ne moufte pas en réception et lorsque l’on consomme tout le débattemen­t, on ne sent pas de talonnage violent. Lors d’un road gap déjà généreux, on a vraiment senti le vélo aller dans le fond du débattemen­t mais en durcissant très progressiv­ement. Cerise sur le gâteau, la suspension ne renvoie pas sur l’avant dans la phase de détente, un comporteme­nt on ne peut plus sain pour la catégorie. Le MX étant annoncé encore plus gaillard sur ce point, ça doit être assez impression­nant ! Ce Capra qui ne craint pas les trails raides et engagés mais sait rester exploitabl­e sur des sentiers moins difficiles. La polyvalenc­e est bel et bien au rendez-vous, que ce soit vers le gros oeuvre ou dans le travail de précision. Ce nouveau Capra est un enduro vraiment très réussi qui nous a séduits sur tous les trails empruntés lors des tests. On trouve encore plus confortabl­e ou encore plus joueur, plus gaillard ou plus démonstrat­if au pédalage, mais rarement aussi polyvalent.

CE NOUVEAU CAPRA EST UN ENDURO VRAIMENT TRÈS RÉUSSI QUI NOUS A SÉDUITS SUR TOUS LES TRAILS EMPRUNTÉS LORS DES TESTS. ON TROUVE ENCORE PLUS CONFORTABL­E OU ENCORE PLUS JOUEUR, PLUS GAILLARD OU PLUS DÉMONSTRAT­IF AU PÉDALAGE, MAIS RAREMENT AUSSI POLYVALENT.

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