Big Bike Magazine

LA VERSION LA PLUS LUDIQUE DU RIPLEY.

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Évidement en taille L le bike semble moins compact que le M.

Pour autant, on est tout aussi bien installé à son guidon, on retrouve juste un peu plus de longueur. Comme la colonne de direction prend 10 mm au passage, on a un peu moins de poids sur les bras. Bon il en reste quand-même, car le tube de selle est toujours bien droit. Ce qui montre que ces Ripley sont avant tout taillés pour rouler dans la pente. Une position qui reste agressive. Au pédalage, c’est moins performant que la version carbone, c’est clair notamment au niveau de la nervosité mais on retrouve tout de même pas mal de qualités communes au modèle en carbone. A commencer par le fait de pouvoir rouler tout le temps en position ouverte sur l’amortisseu­r. Comme le carbone, le vélo ne pompe pas le moins du monde au pédalage tout en restant bien actif quand c’est nécessaire. Un parfait compromis rendement/confort en bosse pour la suspension arrière. La suspension gomme le terrain sans interférer avec le pédalage. On louait la nervosité du carbone en danseuse où ses accélérati­ons était géniales pour franchir des petits raidillons. Ici les accélérati­ons sont moins franches et par conséquent il invite beaucoup moins à se lever de la selle. Il impose de lui même un rythme moins explosif. Et puis on est tellement bien assis sur ce vélo... Dans les montées super raides, l’écart de rendement pur persiste mais sinon on retrouve la motricité parfaite du modèle en carbone. Avec l’angle de selle bien droit le poids est bien réparti sur le vélo et on peut rester bien assis sur la selle, sans transférer son poids sur l’avant, ce qui permet à la roue arrière de mordre franchemen­t dans le sol sans que le vélo ne devienne trop léger de l’avant. Le degré d’angle de chasse supplément­aire ne vient pas perturber la maniabilit­é, ça reste un super bike pour se faufiler dans des petites épingles serrées. Il est donc moins tranchant que son homologue en composite en termes de vitesse d’ascension mais il rivalise au niveau de l’efficacité en montée technique. Si vous n’aimez pas poser le pied à terre en bosse vous ne serez pas déçu. D’autant plus que le braquet permet de grimper des trucs bien bien raides. 30X52 ça ne développe pas des masses. En descente, on s’est déjà bien amusé avec le Ripley en carbone, et bien on s’est encore plus amusé avec ce modèle en alu. Par rapport au carbone la stabilité progresse. La différence de taille impacte évidemment encore plus que le degré d’angle en moins sur la direction ce qui le rend plus sécurisant à haute vitesse mais aussi en grandes courbes à plat. Le gain en empattemen­t permet de prendre des appuis plus sûrs et encore plus agressifs. Dans les succession­s rapides de petits virages, le petit degré d’angle supplément­aire permet aussi d’être plus efficace. L’inscriptio­n sur l’angle est plus naturelle, on sent mieux le grip de l’avant, ce qui permet d’être plus incisif sur l’entrée de virage. Et comme les mouvements de

AU FINAL, CE RIPLEY AF EST UN BIKE TRÈS FUN, TRÈS MANIABLE ET LUDIQUE SUR LES TRAILS PAS TROP CASSANTS.

suspension­s sont toujours bien contenus, on conserve une excellente vivacité pour passer d’un angle à l’autre. Un pur jouet dans les enfilades de virolos. Dans les épingles fermées, cette taille L est certes un peu moins vive que le M en carbone mais il reste très performant et très maniable. Il vire hyper facilement en glisse en restant toujours très tolérant. Il ne renvoie pas sèchement si la roue arrière attrape un peu le talus, la facilité est toujours de mise. Sur des trails ni trop raides ni trop cassants, ce type de vélo distille bien plus de plaisir que les catégories supérieure­s. Lors d’un passage sur une crête rapide et un chouïa cassante, le bike s’est montré un petit peu enclin à gigoter mais sans se montrer malsain. Les suspension­s encaissent bien le terrain compte tenu de leurs débattemen­ts modérés, notamment l’avant qui est difficile à prendre en défaut tant que l’on reste dans le programme. On vient plus facilement à bout du débattemen­t arrière mais il n’y a jamais de talonnage violent. Et lorsque l’on talonne même un peu fort, le vélo ne renvoie pas sur l’avant. Il met en confiance et permet de bien arsouiller, plus que son débattemen­t laisse présager. L’un des parcours de test présentait une vilaine cassure avec réception à plat. La raison voudrait que l’on coupe la vitesse pour l’enrouler mais l’excitation du pilotage a fait que l’on n’a pas voulu casser le rythme. Et bien ce Ripley AF s’en est plutôt bien accommodé. On a été bien au fond du débattemen­t mais on n’a pas eu l’impression de broyer le vélo ni même de lui raccourcir sa durée de vie. Au freinage, comme pour le carbone, on ne serait pas contre un chouïa de stabilité en sus même si ici c’est mieux, mais il faut avouer qu’elle est suffisante la grande majorité du temps. Aucun souci au niveau de l’adhérence par contre, la roue arrière ne dribble pas et reste bien accrochée au sol. Bien sûr sur des freinages pas trop défoncés hein, ça reste un bike de trail de 120 mm de débattemen­t. Mais pour la catégorie il est vraiment efficace à ce niveau. Au final, ce Ripley AF est un bike très fun, très maniable et ludique sur les trails pas trop cassants. C’est une excellente alternativ­e pour s’amuser en plaine comme en montagne sans trop casser la tirelire. Par rapport à la version en carbone il n’y a finalement qu’en rendement pur que l’on perd, car en descente c’est tout aussi amusant. Alors si vous n’êtes pas à quelques minutes près en bosse, foncez !

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2. Le passage des gaines en interne est propre et efficace. 3. On voit la petite biellette supérieure du système DW Link. 3.
1. La liaison permet de garder un tube de selle entier. 2. Le passage des gaines en interne est propre et efficace. 3. On voit la petite biellette supérieure du système DW Link. 3.
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