Big Bike Magazine

- LE MARMOTTON

Je sais, vous allez me dire « pourquoi pas le parcours de la Marmotte ? ». La célèbre cyclo-sportive, elle, a planté sa ligne d’arrivée à l’alpe d’huez après cette audacieuse boucle Glandon-galibier. Quelques éléments de réponse dans le texte suivant…

- TEXTE : LAURENT BELLUARD - PHOTOS HUGO CLÉCHET

Évidemment, ceux qui veulent effectuer le parcours intégral de la Marmotte, célèbre cyclosport­ive au départ de Bourg d’oisans, peuvent toujours s’offrir la grimpée de l’alpe en dessert après avoir grimper le col du Glandon et le Galibier. Ainsi, ils auront 5000 mètres de dénivelé au compteur. On saura se contenter de 4000…

Avec 164 kilomètres et plus de 4 000 mètres de dénivelé, disons que « c’est déjà pas mal ». Si vous avez la chance de peser 50 kilos sur un vélo, mais le malheur d’avoir à vivre avec une fois redevenu simple piéton, vous avez le droit d’enchaîner sur l’alpe pour compléter le parcours. Mais alors pourquoi ne pas prendre un dossard et jouer le jeu pour de vrai ? Une chose est certaine en tout cas, pour boucler le parcours de la Marmotte, il faut soit être vraiment en forme, soit avoir un temps de dingue et accepter de se traîner toute la journée afin de se hisser en plus de deux heures à l’entrée de la station mondialeme­nt connue pour justement ses arrivées du Tour de France, ce qui n’est pas sans désespérer les responsabl­es de ce domaine skiable exceptionn­el aussi bien sur les pistes qu’en dehors. Eh oui, l’arrivée de la Marmotte se joue devant l’office de tourisme, au moment d’entrer réellement dans l’alpe, pas la peine de sprinter comme un mort de faim sur la ligne d’arrivée du Tour. Il n’empêche que les bons cyclo-sportifs, au terme d’une course qui n’a rien à envier à une étape du Tour, grimpent l’alpe en 40 à 45 minutes environ, globalemen­t le temps d’hinault et Lemond en 1986 lorsqu’ils franchiren­t, certes un peu plus loin, main dans la main la ligne d’arrivée. Bref, concentron­s-nous sur le Marmotton, les plus audacieux pouvant toujours décider d’améliorer l’ordinaire une fois parvenus au rond-point décisif ou fatal, c’est selon. Si la Marmotte se permet l’ancienne route nationale (fermée à la circulatio­n pour l’occasion), on préfèrera s’échauffer sur la piste cyclable longeant la Romanche jusqu’à rejoindre, trop rapidement, les environs d’allemond(t), prémices du col du Glandon pour les puristes, de la Croixde-fer pour les autres.

ATTENTION, C’EST DU SÉVÈRE !

Le parcours de la Marmotte passe par le Glandon mais ce tas de cailloux ne dépasse pas les 2 000 mètres d’altitude alors qu’à côté, la Croix-de-fer pulvérise cette marque (2 064 mètres, ça pulvérise ou pas ?). Et puis Croix-de-fer, ça fait déjà médaille qui brille, donc c’est mieux. En fait, quitte à ne pas avoir de dossard, autant prendre le meilleur itinéraire. Je m’explique. Côté Maurienne, l’ascension du col du Glandon est préférable à celle de la Croix-de-fer mais en l’occurrence, on va devoir descendre et l’option Croix-de-fer offre un double avantage : 10 kilomètres de plaine peu intéressan­te en moins, et la possibilit­é d’en rajouter en passant par le col du Mollard. On ne choisit pas sa famille ni son patronyme, c’est pareil pour les cols. Hélas, la route de la Croix-de-fer côté Maurienne est souvent en travaux en été, voire fermée, ce qui oblige à grimper le col du Mollard, mieux vaut donc se renseigner à l’instant t et choisir plutôt que subir. On descendra donc le Glandon ici, l’autre partie étant décrite dans la boucle Croixde-fer et Glandon.

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 ?? ?? Premiers lacets bien raide du col du Glandon côté Maurienne. À droite : On aperçoit tout au fond les cols du Glandon et de la Croixde-fer se dessiner.
Premiers lacets bien raide du col du Glandon côté Maurienne. À droite : On aperçoit tout au fond les cols du Glandon et de la Croixde-fer se dessiner.
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