Boukan - le courrier ultramarin
PLANEUR SOUS-MARIN à L’éCOUTE DES CéTACéS
TAAF - Durant deux fois quinze jours, en mars 2019, le sea glider a glissé dans les eaux avoisinantes des îles de Saint Paul et Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises. Ce planeur sous-marin, fabriqué par la société Alseamar, était alors doté de divers instruments et capteurs. « Il est équipé d’hydrophones permettant d’enregistrer le paysage sonore dans lequel il évolue, ce qui en fait un très bon outil de détection des grands cétacés et aidera en particulier à comprendre la répartition et le comportement des orques autour de Saint Paul et Amsterdam», décrit Thibaut Thellier, chargé des milieux marins à la Réserve naturelle des Terres australes françaises. Des capteurs permettent aussi de connaitre les caractéristiques de l’environnement dans lequel le sea glider se promène (salinité, température, profondeur…). « Le planeur sous-marin, d’environ 60 kg, est capable d’évoluer 15 à 20 jours d’affilée dans la colonne d’eau (de 0 à 700 m), à une vitesse de 20 à 30 km/jour. Il permet ainsi de couvrir une grande superficie à chaque déploiement», ajoute-t-il.
Un nouvel allié pour les chercheurs dans les TAAF. En effet, les scientifiques sont dépendants des missions océanographiques lorsqu’ils souhaitent effectuer des mesures. Or ces missions sont très lourdes à déployer, il faut mobiliser un navire, comme le Marion Dufresne, et tout un équipage. Ce drone sous-marin, piloté à distance, permet de mener une expédition scientifique beaucoup plus facilement et rapidement. Il est mis à l’eau depuis le navire de pêche l’Austral, de la société française Sapmer, et ne nécessite donc pas le déploiement spécial d’un bateau.