IFRECOR, COMMENT VONT LES RéCIFS CORALLIENS?

Saint-Martin - Lors du 13e comité national annuel de l’Initiative pour les récifs coralliens (IFRECOR), les comités locaux IFRECOR des territoires de Saint-Bathélemy, Guadeloupe, Martinique, de Nouvelle-Calédonie, de la Réunion, de Wallis et Futuna et des Terres Australes et antarctiques françaises au titre des îles éparses se sont réunis du 3 au 7 juin à Saint-Martin pour présenter et échanger sur leurs travaux. Suivi du blanchissement des coraux, gestion des impacts des activités humaines sur leur santé, et même bouturage de coraux pour restaurer les récifs constituent l’éventail des activités de l’initiative co-portée par les ministres de la transition écologique et solidaire et des outre-mer. L’IFRECOR anime plusieurs réseaux sur les coraux et leurs écosystèmes associés : les mangroves et les herbiers, une organisation qui fêtera ses 20 ans l’année prochaine. Face aux pressions grandissantes que subissent ces écosystèmes et au changement climatique dont les impacts sont de plus en plus violents, le gouvernement

Macron a annoncé dans le plan Biodiversité, l’objectif ambitieux de protéger 100 % des récifs coralliens français à l’horizon 2025. à la question de l’état de santé des coraux ultramarins, les réponses sont très variables d’un territoire à l’autre. « Aux Antilles, nous subissons une dégradation conséquente et constante de la couverture corallienne», s’alarme Fabien Vedie, du comité local de Martinique. Dans l’Océan indien, on observe des évolutions moins dramatiques. Grâce à un réseau de stations distribuées dans les récifs de tous les territoires, l’IFRECOR documente l’évolution de ces écosystèmes, et prépare la publication d’un bilan de santé pour 2020, une année qui verra également se dérouler quelques grands évènements internationaux, comme le congrès mondial de la nature de l’UICN [Union internationale pour la conservation de la nature] accueilli par la France à Marseille en juin 2020 et la COP15 de la convention sur la diversité biologique qui se tiendra en Chine fin 2020.

Plus d’infos sur www.ifrecor.fr

▼évaluation de l’état de santé des écosystèmes récifaux sur l’ensemble des îles éparses (TAAF) grâce à des stations historiques du réseau GCRMN (Global Coral Reef Monitoring Network) pour évaluer l’état des peuplements fixés (coraux, algues…) et de poissons. Les récifs d’Europa avec une forte couverture corallienne montrent une grande stabilité temporelle alors que ceux de Juan de Nova sont fortement impactés par le réchauffement des eaux de surface et la pêche illégale. Photo Pascale Chabanet, IRD