Boukan - le courrier ultramarin

DES CHALUTIERS­USINES INQUIèTENT LES PêCHEURS LOCAUX

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Fin avril, les garde-côtes surinamais avisent deux navires-usines au large, opérant a priori sans autorisati­on. Une semaine plus tôt, le président Desi Bouterse avait assuré que cette flottille chinoise composée de 6 unités n’aurait pas le feu vert. Choqué, Mark Lall, président du collectif des pêcheurs exige leur départ immédiat. Il met en garde contre la destructio­n de tout l’écosystème et l’épuisement des ressources. Udo Karg, représenta­nt de la pêche industriel­le surinamais­e s’inquiète de la présence de ces pêcheurs illégaux. « On pourrait se retrouver sur la liste noire internatio­nale... Nous ne pourrons alors plus exporter de poissons », prévient-il. Les chalutiers ont été repérés dans une zone poissonneu­se, dans des « eaux peu profondes, où [ce type de bateau] n’ est pas autorisé. » Ces navires-usines auraient déjà sévi sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest et provoqué une surpêche dans cette région « Ils sont interdits dans d’autres pays des Caraïbes, mais le Suriname donne l’impression qu’ils peuvent pêcher ici », se désole-t-il.

[DE WARE TIJD / DWTONLINE.COM /

QUOTIDIEN INDéPENDAN­T DU SURINAME]

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