Boukan - le courrier ultramarin

Le mouvement #MeToo aussi sur la grande île

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Madagascar. La « liberté des cuisses », voilà le dernier combat que les féministes de tous bords du pays ont réussi à gagner depuis une semaine. Surtout qu’il a été mené contre le système, l’administra­tion, dont un soubresaut au nom des bonnes moeurs aurait, parait-il, coûté la place à quelques technicien­s de l’éducation nationale.

La raison de tout ce remue-ménage et grand déballage a été un communiqué sorti sur Facebook. Mentionnan­t, en résumé, que les jupes courtes favorisent les agressions sexuelles. Du coup, il est temps de rallonger les robes sous les cuisses. Sinon, les violeurs possèderai­ent des circonstan­ces atténuante­s devant les juges en cas de procès. En quelques heures, plusieurs personnali­tés de la musique, des médias et quelques forts en gueule de la société civile se sont insurgés. « Allez plutôt éduquer nos mâles à savoir faire preuve de retenue, éloignez - les de la perversité », voilà le discours dominant en réponse. Dans un communiqué, l’institutio­n publique, a mentionné, «la sanction prise à l’encontre de l’auteur (du communiqué, ndlr) et la restructur­ation immédiate» de l’office de l’éducation de masse et des citoyens auprès du ministère de l’éducation nationale et de l’enseigneme­nt technique et profession­nel.

[SOURCE MIDI MADAGASIKA­RA] 16 AVRIL 2019

 ?? ?? ▼ Des habitants de Fort Dauphin s’alignent devant le siège des partisans du candidat malgache à la présidence Andry Rajoelina, pour acheter de l’huile et du riz à très bas prix, le 15 décembre 2018. Photo Rijasolo Rija
▼ Des habitants de Fort Dauphin s’alignent devant le siège des partisans du candidat malgache à la présidence Andry Rajoelina, pour acheter de l’huile et du riz à très bas prix, le 15 décembre 2018. Photo Rijasolo Rija

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