Boukan - le courrier ultramarin

VIOLENCE. LE « RAS-LE-BOL » DES GUADELOUPÉ­ENS

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Après l’agression du directeur du Centre hospitalie­r universita­ire de Guadeloupe (CHUG), le collectif « Nou bon épi sa ! » appelait à un rassemblem­ent pacifique le 8 janvier sur l’esplanade du Mémorial ACTe. Entre 500 et 600 personnes issues de la société civile, chefs d’entreprise, salariés du privé, enseignant­s mais aussi des soignants et agents de l’hôpital, se sont réunis [devant ce lieu de mémoire de la traite et de l’esclavage] pour dire « Stop à la violence ! » Les soignants ont décrit leurs souffrance­s au travail mais aussi les entraves à la libre circulatio­n, la dégradatio­n de leurs véhicules et aussi les menaces de mort pour certains d’entre eux.

Ce n’est « pas un acte antisyndic­al ou anti-collectif », a précisé l’un des organisate­urs, David Dahomay, mais bien un appel à l’apaisement et au vivre ensemble en Guadeloupe. L’occasion pour de nombreux Guadeloupé­ens, tous secteurs confondus, de rompre le silence et exprimer leur soutien aux soignants et à la direction du CHUG.

De son côté, le professeur Romana a mis l’accent sur la notion de liberté pour les soignants - « Il faut libérer l’hôpital et laisser les médecins faire leur travail.» - et insisté sur l’importance de la vaccinatio­n qui aurait pu « sauver 90 % des personnes décédées ». [GUADELOUPE LA 1ERE, 8/01/22]

 ?? ?? Rassemblem­ent sur la Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre lors des contestati­ons sociales de décembre dernier. Photo Intrusive Pictures
Rassemblem­ent sur la Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre lors des contestati­ons sociales de décembre dernier. Photo Intrusive Pictures

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