Boukan - le courrier ultramarin
LES COUPEURS DE CANNE S’OPPOSENT À L’EXPULSION DES FEMMES HAÏTIENNES ENCEINTES
DES COUPEURS DE CANNE SE SONT MOBILISÉS, NON SANS QUELQUES FRICTIONS AVEC LES FORCES DE L’ORDRE, LE 22 NOVEMBRE DERNIER aux abords du ministère de l’Intérieur pour s’opposer à l’expulsion de femmes haïtiennes enceintes (et) en situation irrégulière. « Une violation des droits humains et des dispositions de la loi sur l’immigration », selon l’Union des travailleurs de la canne.
Le syndicat a aussi dénoncé la « non-régularisation des sans-papiers haïtiens de la filière canne et le non-paiement des pensions et autres prestations sociales ». Et d’annoncer prochainement une marche contre la violence faite aux Haïtiennes.
Cette mobilisation intervient après que le ministre de l’Intérieur a annoncé que le pays se trouve dans une situation “très grave” face à l’augmentation du nombre de femmes enceintes en provenance d’Haïti, pays frontalier. “Avant, elles représentaient 15 % [des naissances], aujourd’hui 40 %”, a déclaré le ministre, tout en soulignant que la Direction générale des migrations a dû prendre une décision forte. Et de conclure : “L’État dominicain n’est pas en mesure de résoudre les problèmes des Dominicaines et des Dominicains, encore moins ceux des Haïtiens”. Au 31 janvier, entre 200 et 300 femmes enceintes avaient été reconduites à la frontière, selon Le Nouvelliste. [LISTINDIARIO, 22/11/21]