Boukan - le courrier ultramarin
Clap de fin pour RECREAFISH
Antilles françaises – Le projet Recreafish lancé à l'automne 2020 par l'Ifremer afin de dresser un état des lieux de la pêche récréative en mer dans les Antilles françaises s'est terminé fin 2022. Une première phase d'enquête téléphonique avait permis d'estimer le nombre de pêcheurs sur chaque territoire (25000 en Martinique, 27000 en Guadeloupe, 3200 à SaintMartin et 1000 à Saint-Barthélemy), leur âge moyen (majoritairement entre 40 et 54 ans), la fréquence de leurs sorties en mer (4 à 15 sorties par an), les espèces les plus capturées (carangues, daurades coryphènes et thons), etc. Sur la base de ces premiers résultats, les scientifiques ont choisi 125 pêcheurs volontaires pour leur fournir après chaque sortie les détails sur leurs pratiques, les espèces capturées et celles rejetées. Le but étant in fine d'estimer pour la première fois les retombées économiques de cette activité. Il ressort ainsi que la pêche récréative, pratiquée par 7 % des résidents des quatre îles (contre moins de 3 % dans l'Hexagone), occasionne des dépenses significatives pour l'achat de matériel et le transport. En Guadeloupe, celles-ci atteignent quelque 8,9 millions d'euros par an, soit 0,1 % du PIB de l'île! Les prises s'avèrent elles aussi significatives. En Martinique, environ 434 tonnes de poissons sont ramenées chaque année, soit 22 % de l'ensemble des prélèvements annuels sur l'île, pêche professionnelle incluse. Conclusion : la pêche récréative est une activité importante dans les Antilles qui nécessite, comme cela est déjà le cas en France hexagonale, un suivi régulier dans le cadre d'une gestion durable et raisonnée des ressources locales.