HAVRE BUCOLIQUE
En quête de nature et de calme, un couple de Bordelais troque sa villa au Cap-Ferret pour une maison de campagne. La décoratrice Nicole Joinau, aidée de l’architecte Sandrine Mercurio, opère une réhabilitation tout en délicatesse pour magnifier le cachet de la bâtisse.
Changement de cap ! Les propriétaires, las de la foule du bassin d’Arcachon, ont décidé de se séparer de leur villa en bord de mer afin de se mettre en quête d’une maison de vacances au vert. Leurs recherches les mènent en Dordogne, à une heure de Bordeaux où ils résident. Un ancien relais de chasse, entouré d’un magnifique domaine de 35 hectares et d’un immense étang, les conquiert. « Nous avons redécouvert le plaisir des promenades. Au Cap-Ferret, il y a trop de monde pour circuler l’été. Chacun reste chez soi au bord de la piscine… C’est très frustrant pour nous qui sommes de grands marcheurs. Ici, nous mettons une heure et demi pour faire le tour de la propriété. Nous apprécions de nous balader sans rencontrer personne ! » raconte le couple. À leur arrivée, la maison est enfouie sous les arbres et les ronces. La vue sur la nature et l’étang est obstruée. « Nous avons beaucoup dégagé autour pour apporter de la lumière et de la perspective », explique-t-il. Pour mettre en valeur le charme de la bâtisse, la décoratrice ferret-capienne Nicole Joinau est missionnée. « C’est le troisième chantier que nous lui confions. Nicole connaît parfaitement nos goûts, poursuit-il. Cela facilite beaucoup de choses ! » La décoratrice s’entoure de l’architecte Sandrine Mercurio et du paysagiste Arnaud Gallou avec lesquels elle collabore régulièrement sur le Bassin. Leur intervention subtile met la maison au goût du jour sans dénaturer son esprit d’origine. « Avec ses poutres en bois brut et ses sols en briquette, l’intérieur dégageait une impression triste. Dès le départ, nous nous sommes dit : il faut commencer par blanchir les charpentes, présentes dans chaque pièce, pour donner un coup de frais et de légèreté. Cela a changé complètement l’atmosphère », se souvient Nicole Joinau. Les volumes des 200 mètres carrés, répartis sur deux niveaux, sont préservés. Au rez-de-chaussée, seul le mur entre la cuisine et la salle à manger est abattu, mettant au jour de belles poutres. Avec le comptoir installé en dessous, elles créent une démarcation entre les deux espaces. Afin d’être en accord avec l’architecture de la pièce, la propriétaire a préféré poser des rangements bas fermés par des rideaux plutôt qu’une cuisine intégrée à l’aspect trop moderne. À l’étage, deux chambres avec salles de bains sont aménagées dans ce qui était un grenier inexploité. Les sols blancs, assortis à la magnifique charpente, forment un cadre lumineux et reposant, dans un parfait style maison de vacances. Pour meubler les pièces, la propriétaire chine beaucoup, sur Internet et dans les brocantes de la région. « C’est un lieu très inspirant, facile à décorer ! avoue-t-elle. Beaucoup de meubles de la maison, la table sous l’auvent ou celle de vendange dans la cuisine entre autres, viennent de chez L’Étoffe du Siège en Dordogne. J’ai découvert cet antiquaire tapissier sur Internet. J’avais repéré un meuble sur son site et j’ai eu la bonne surprise de découvrir qu’il était situé à Villars, un village proche de chez nous ! Avec mon mari, nous adorons y aller chiner. C’est un joli but de promenade. »