Havre de paix au Maroc
Aux portes de la trépidante Ville Rouge, l’appartement de la décoratrice Cassandra Karinsky apparaît comme un havre de fraîcheur et de paix. Sans folklore superflu, mais avec élégance.
Sa première visite à Marrakech, en 1996, a laissé à Cassandra Karinsky un souvenir ébloui. À tel point que des années plus tard, elle décide d’abandonner son métier de consultante en management dans la restauration et les mondanités d’un job qui l’emmenait aux quatre coins du monde. Elle s’installe au Maroc, dans la Ville Rouge, et y crée son entreprise de décoration, Kulchi, qui signifie « tout » en arabe. « Il y a de l’énergie ici, des couleurs », préciset-elle. « Les artisans sont créatifs et inspirés. » Sillonnant le pays, arpentant les souks pour ses clients, Cassandra, de retour chez elle, avait besoin de calme et de sérénité. Elle a donc choisi un appartement lumineux à Guéliz, la nouvelle ville aux portes de l’ancienne Marrakech qu’elle peut admirer depuis le toitterrasse. Un lieu tranquille et apaisant. Et pour mettre en valeur le mobilier ainsi que les pièces d’art et d’artisanat, les sols ont été laqués de blanc époxy, un revêtement doux à l’oeil et au toucher. La maison est à l’image de sa propriétaire, généreuse et accueillante. « Ici, nous pratiquons la politique de la porte ouverte », explique-t-elle. Ce qui justifie la taille de la table dans la salle à manger, assez grande pour accueillir quinze personnes. Si, les premiers temps, Cassandra a joué « couleur locale » avec des tapis et des coussins par terre, elle est revenue à une ambiance plus personnelle, un endroit unique et serein. Le décor immaculé est une toile de fond parfaite pour sa collection éclectique d’oeuvres, telles les photos de Randall Bachner ou les toiles de son frère, Alexander Karinsky. Le mobilier mixe avec pertinence des pièces de designers, d’autres trouvées sur les marchés, et les propres créations de Cassandra. Sans oublier quelques touches d’artisanat marocain, le tout, mis en beauté par la lumière inimitable de Marrakech.