Une tablée aux saveurs provençales dans le Luberon
ELSA ET JÉRÔME, COUPLE D’ENTREPRENEURS MARSEILLAIS, RÉINVENTENT L’ESPRIT PROVENÇAL DANS UNE ANCIENNE BERGERIE TRANSFORMÉE EN DOMAINE HÔTELIER D’EXCEPTION AU COEUR D’UNE NATURE SAUVAGE PRÉSERVÉE.
Au Domaine du Castellas, où le temps semble s’être arrêté, les chèvres gambadent en liberté dans la vaste propriété peuplée de chênes séculaires. Nichée en plein massif du Luberon, cette ferme édifiée en 1720 se dévoile au bout d’un chemin depuis le pittoresque village de Sivergues, point de départ de nombreuses balades vers l’Aiguebrun et le plateau des Claparèdes. Après dix-huit mois de travaux, l’ancien mas aux aménagements sommaires a retrouvé sa superbe sous l’impulsion des propriétaires des lieux, qui ont orchestré une rénovation exemplaire avec l’architecte Alain Agazar afin de créer un écrin brut à l’élégance sobre, conçu comme une grande maison de famille pour les hôtes en quête de bienêtre. Si la structure de la bâtisse est restée intacte, les anciens dortoirs sont devenus dix vastes suites ouvertes sur la nature, invitant au lâcherprise, tandis que les vieilles pierres du salon dialoguent désormais avec un décor chaleureux et une palette de tons neutres, prônant simplicité et authenticité dans ce cadre enchanteur.
CULTIVER LAL FUSION DES GOÛTS Charcuterie du mont Ventoux, petit épeautre façon riz au lait, tarte tomate-parmesan ou poitrine de porc croustillante… les assiettes gourmandes imaginées par Antoine James, aux commandes de La Table 1720, mêlent saveurs provençales et influences d’ailleurs. Après plusieurs expériences à travers le monde, le jeune chef originaire de Normandie a posé ses valises dans le Luberon il y a bientôt cinq ans. Ici, il imagine une cuisine de famille généreuse, revisitant la culture gastronomique régionale.
Les produits sourcés localement s’accompagnent des herbes aromatiques, fruits et légumes du potager, du miel du rucher, mais aussi des oeufs et fromages de chèvre de la ferme. « Nous cultivons un maximum de denrées pour tendre vers une production vernaculaire en nous inspirant des modes de consommation du xviiie siècle, lorsque la communauté de Sivergues vivait en autosuffisance », commente Elsa. Un véritable retour aux sources dans cet éden provençal.