À QUELQUES ENJAMBÉES D’UZÈS, UNE ANCIENNE MAGNANERIE S’EST MÉTAMORPHOSÉE EN MAISON D’HÔTES INTIMISTE GRÂCE AU TALENT DE SOPHIE ZIELESKIEWICZ, AUPARAVANT DÉCORATRICE D’INTÉRIEUR DANS LA RÉGION LYONNAISE.
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Par Elen Pouhaër – Photos Angèle Biette
Nichée entre vignes et garrigue, La Bruguière bénéficie d’une situation idéale, près des villes historiques d’Avignon, Nîmes ou Arles. Dans cet authentique village du Gard, autrefois haut lieu de la culture du ver à soie, les bâtisses en pierre, grès et calcaire se parent de tonalités ocre, dorées par le soleil occitan.
Il y a sept ans, Sophie et Yann, tous deux originaires de Lyon, découvrent Uzès au cours d’un week-end improvisé : ils tombent immédiatement amoureux de la région. Ils y acquièrent une ancienne magnanerie du xviiie siècle où ils passent leurs vacances avant de la transformer en maison d’hôtes à l’ambiance campagne chic, conçue comme une chaleureuse demeure de famille mêlant pièces de mobilier chinées et éléments contemporains.
Voûtes et gigantesque escalier en pierre, plafonds à la française, sols en terre cuite… le mas avait été restauré avec brio par les anciens propriétaires des lieux, dans le plus grand respect de son architecture originelle, ce qui lui confère un charme irrésistible.
« Dès notre première visite, Yann a imaginé deux chambres d’hôtes à l’emplacement de l’ancienne cuisine et du salon d’été. J’ai ensuite repensé l’ensemble de la décoration en concevant différentes ambiances : la chaleureuse Place aux Herbes, habillée d’un élégant jaune épicé, et l’apaisante Saint Hippolyte, à l’ambiance monacale, où l’épure est reine », livre Sophie. Changement de décor dans le vaste salon peuplé de meubles anciens, où les murs peints à la chaux se parent d’un bleu grisé typique des édifices cévenols, rehaussé par un grand panoramique distillant un parfum de voyage. Dans ce havre de paix propice à l’évasion du corps et de l’esprit, on s’offre une sieste sur l’un des lits de repos disposés sur la terrasse, après quelques brasses dans la piscine d’eau douce, bercé par le chant des cigales. Déconnexion totale.