Campagne Decoration

CHINER AVEC… JULIEN COHEN

ENTREPRENE­UR, ANTIQUAIRE, PRÉSENTATE­UR… LE TOUCHE-À-TOUT DEVENU CÉLÈBRE GRÂCE À L’ÉMISSION « AFFAIRE CONCLUE » LANCE SON PROPRE MAGAZINE PAPIER TOUT EN PRÉPARANT SON RETOUR À LA TÉLÉVISION. IL NOUS LIVRE SES SECRETS DE BROCANTE.

- Par Jean-Pascal Grosso

VOTRE PREMIÈRE RÉVÉLATION DANS UNE BROCANTE?

Je fréquentai­s les Puces dès l’âge de 8 ans avec ma maman. Mais tout a changé lorsque j’ai commencé à avoir de l’argent. Je me suis offert une commode XVIIIe au marché Vernaison, à Saint-Ouen.

CETTE PASSION, UN HÉRITAGE DE VOTRE MÈRE?

Oui, elle m’a fait apprécier l’aspect qualitatif et historique. Et je tiens de mon papa la boulimie des achats. J’avoue être un acheteur méchamment compulsif!

COMMENT EN AVEZ-VOUS FAIT VOTRE MÉTIER?

Grâce à ma femme, il y a neuf ans. À la base, je suis entreprene­ur : chimie, télécom, prêt-à-porter, Internet… C’est elle qui m’a conseillé de faire un truc qui me plaisait en parallèle de nos autres activités. J’ai ainsi commencé avec un petit stand de 30 m2 dans un Antiques Centre, à

Gainsborou­gh, à 260 kilomètres au nord de Londres. Cela a duré un an.

ALLEZ-VOUS DANS LES BROCANTES COMME EN MISSION?

Je n’ai jamais d’objectif. Et je m’y rends à n’importe quelle heure, très tôt le matin comme en fin de journée. En fait, je n’ai aucune stratégie. Si une

pièce me plaît, je dégaine.

« J’avoue être un acheteur méchamment compulsif ! »

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR LORSQUE VOUS CHINEZ ?

Rencontrer les gens, discuter. La satisfacti­on, ce n’est pas simplement d’acheter, c’est de marchander. Chiner, c’est aussi un combat verbal, c’est du théâtre.

LA « BONNE AFFAIRE » SELON JULIEN COHEN?

C’est celle qui vous réjouit, mais pas celle que vous revendrez très vite avec une plus-value. Il faut dénicher l’objet qui sera exactement à sa place dans votre cabinet de curiosités.

VOTRE DERNIER ACHAT?

Une vertèbre de mammouth laineux ! Un monsieur est venu à la Maison des Brocanteur­s de Péronne avec cet objet exceptionn­el. Sinon, une soucoupe volante des années 1970 dessinée par Sørensen, un architecte suédois.

« Rencontrer les gens, discuter… La satisfacti­on, ce n’est pas simplement d’acheter. »

VOTRE OBJET FÉTICHE ?

Un ouvrage de compagnon qui est un modèle réduit d’escalier à double révolution. Le genre d’objet réalisé en fin d’études. Je l’ai trouvé à Chambord.

DES ADRESSES DE PRÉDILECTI­ON ?

Saint-Ouen reste La Mecque mondiale de la brocante. Sinon, le marché aux puces d’Aillant-sur-Tholon, dans l’Yonne, est fantastiqu­e, tout comme celui de Mézilles, dans le même départemen­t. Et bien évidemment la Grande Réderie d’Amiens, l’un des plus beaux de France.

UN CONSEIL POUR NOS LECTEURS?

Dites-vous que vous vous tromperez toujours. Il ne faut jamais avoir de regrets. Fonctionne­z avec votre coeur. Et soyez toujours hors budget !

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 ?? ?? En haut à gauche, l’objet fétiche de Julien Cohen : un modèle d’escalier de château à double révolution créé par un compagnon.
En haut et en bas, à droite : à Péronne, on retrouve, dans une atmosphère de bric-à-brac, la passion – entre autres – du présentate­ur pour les meubles industriel­s et de métier.
En haut à gauche, l’objet fétiche de Julien Cohen : un modèle d’escalier de château à double révolution créé par un compagnon. En haut et en bas, à droite : à Péronne, on retrouve, dans une atmosphère de bric-à-brac, la passion – entre autres – du présentate­ur pour les meubles industriel­s et de métier.

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