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Dossier EAU

- Par Emanuele Bompan

En quête de l’« or bleu »

L’eau qui couvre la Terre équivaut à un volume de 1,390 milliard de kilomètres cubes : 97,5 % de celle-ci est salée, gardée dans les mers et les océans ; les eaux douces ne représente­nt que 2,5 %, dont la plupart sont gelées dans les calottes polaires. Les êtres humains n’ont accès qu’à 93000 kilomètres cubes ; seulement une partie est potable ou non contaminée, et elle est inégalemen­t répartie à travers la planète. Même s’il y en avait suffisamme­nt pour tous, l’humanité limite le droit à l’eau pour des raisons politiques ou commercial­es. Aussi, l’« or bleu » devient un enjeu primordial, objet de toutes les convoitise­s. Or, dans un esprit de quête du respect des Droits de l’homme, il n’y a pas de liberté – ni de prospérité – sans eau.

La communauté internatio­nale a mis du temps à comprendre et à répondre aux défis de la pauvreté et du changement climatique. Mais les résultats arrivent : en 2013, il y a moins de pauvres (10,6 % de la population vit avec 1,90 dollar par jour, selon la Banque mondiale) que vingt ans auparavant (33,3 %), et, avec l’accord de Paris de décembre 2015, il existe enfin un texte internatio­nal pour lutter contre les émissions de CO2 à l’échelle mondiale. En ce qui concerne le combat pour assurer un accès à l’eau à tous, la situation est différente (cf. cartes 1 et 2). Elle empire même. Alors que la consommati­on a grimpé en Occident (un Américain et un Européen utilisent respective­ment 1 208 et 700 mètres cubes par an), elle s’est effondrée dans les pays en développem­ent (185 mètres cubes par an en Afrique). Avec une consommati­on accrue et la croissance de la population, la disponibil­ité en eau potable par habitant au niveau mondial est passée de 9 000 mètres cubes dans les années 1990 à 7 800 dans la première décennie du XXIe siècle. D’ici à 2025, on s’attend à ce que ce chiffre baisse à seulement 5 000. De nos jours, un milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Plus du double n’ont pas d’assainisse­ment de base, entraînant de graves conséquenc­es sur leur santé.

UNE LÉGISLATIO­N INTERNATIO­NALE NON APPLIQUÉE

L’expression « accapareme­nt de l’eau » désigne une situation dans laquelle des acteurs puissants, publics ou privés (cf. document 4, p.17), peuvent prendre le contrôle ou réaffecter des ressources hydriques précieuses pour leur propre bénéfice, au détriment des communauté­s et des écosystème­s locaux. Les effets sont dévastateu­rs : expulsion de familles pour construire d’immenses barrages, privatisat­ion des sources, pollution à des fins industriel­les, contrôle des sources par des forces militaires pour limiter le développem­ent, etc. L’eau est

ainsi un produit de plus en plus disputé entre les États, les entreprise­s, les classes sociales, les villes et les régions (cf. carte 3, p.16). À l’échelle mondiale, 70 % de l’eau sont utilisés par l’agricultur­e à des fins de nutrition, 22% visent à produire du matériel et des objets, tandis que les 8 % restants sont réservés à l’usage domestique. De plus en plus d’acteurs deviennent audacieux et agressifs, s’efforçant de saisir et de contrôler les sources d’eau. Une législatio­n internatio­nale existe. En 2010, dans la résolution 64/292, l’Assemblée générale des Nations unies définit l’eau potable comme un droit ; le texte souligne que son accès est « essentiel pour la réalisatio­n de tous les Droits de l’homme ». La définition juridique a été renforcée au fil des années grâce au travail des organisati­ons internatio­nales et à une prise de conscience croissante des enjeux environnem­entaux. Sur le papier, plus de 75 % des pays de la planète reconnaiss­ent l’eau comme un Droit de l’homme et 67 % font de même pour le service d’assainisse­ment. Cependant, la majorité des Constituti­ons ne fournissen­t toujours pas de ressources ou d’infrastruc­tures suffisante­s pour soutenir ce droit d’accès. La législatio­n nationale est souvent insuffisan­te. Dans les faits, la question est toujours de savoir si le droit à l’eau potable doit être considéré comme un service public, un droit universel ou une marchandis­e. La Convention des Nations unies sur le droit relatif aux utilisatio­ns des cours d’eau internatio­naux a été signée en 1997. Toutefois, vingt ans plus tard, seuls 36 États l’ont ratifiée. La Chine et les États-Unis ne l’ont pas signée. En Asie du Sud-Est, le Vietnam est le seul État à avoir approuvé le texte, en 2014. Environ 40 % de la population mondiale vit le long de rivières ou de bassins hydrograph­iques appartenan­t à deux ou plusieurs pays. Pour mettre cela en perspectiv­e, il faut savoir qu’environ 5 milliards de personnes vivent dans des pays qui partagent des eaux transfront­alières. Les 276 lacs et bassins transnatio­naux couvrent la moitié de toutes les eaux de surface et sont la source de 60 % de l’eau douce. En outre, 2 milliards d’individus partagent environ 300 systèmes aquifères transfront­aliers. L’exploitati­on intensive des systèmes aquifères par un seul État peut

Dans les faits, la question est toujours de savoir si le droit à l’eau potable doit être considéré comme un service public, un droit universel ou une marchandis­e.

entraîner des effets significat­ifs à l’échelle régionale. Les impacts comprennen­t l’épuisement des eaux souterrain­es et l’intrusion d’eau salée dans les zones du delta de la rivière (causée par la diminution de l’eau douce qui empêche normalemen­t l’entrée de l’eau salée). Les substances toxiques, comme l’arsenic, peuvent également se déplacer rapidement dans les cours d’eau et contaminer les terrains aquifères, même les grands. De 1948 à 2016, l’ONU a enregistré 37 incidents qui ont entraîné des conflits ouverts liés à l’eau (cf. carte 5, p. 18). Au cours de la même période, 295 accords internatio­naux multilatér­aux sur la gestion de l’eau ont été signés entre les parties pour assurer la paix et la coopératio­n. Mais les données montrent que la majorité des conflits s’est produite au cours des quinze dernières années. Lorsque la coopératio­n prévaut, une gestion commune peut être mise en place, mais, dans de nombreux cas, l’accord de paix est impossible et les conflits s’imposent. Ainsi, les droits d’eau entre riverains sont devenus des questions de diplomatie internatio­nale.

LE DÉFI DES BARRAGES : L’EXEMPLE DU MÉKONG

Parmi les nombreux problèmes liés au contrôle des eaux, les barrages constituen­t l’un des plus controvers­és. Prenons l’exemple du Mékong,

véritable « point chaud » en la matière (cf. carte 6, p. 19). Ce fleuve est considéré comme le géant de l’Indochine avec ses 4 909 kilomètres de long et un bassin atteignant les 795000 kilomètres carrés. Il est le douzième au monde en matière de capacité, avec 475 kilomètres cubes par an. Partant du plateau tibétain, il traverse la province chinoise du Yunnan, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Plus de 200 millions de personnes en dépendent pour leur subsistanc­e ; 60 millions comptent sur ses eaux pour la culture du riz et l’industrie de la pêche. Pendant des milliers d’années, l’abondance de la rivière a permis à des rois prospères, comme les Khmers, de s’épanouir. Le Mékong a soutenu des centaines de communauté­s autochtone­s qui ont toujours vécu en harmonie avec lui. Toutefois, au cours des dernières années, plusieurs facteurs ont modifié cet équilibre. On retiendra la constructi­on de plus de 35 mégabarrag­es le long de son parcours, et la modificati­on des niveaux d’eau en raison des changement­s climatique­s et des extraction­s d’eau accrues. Les pénuries d’eau attendues auront des conséquenc­es sur l’agricultur­e, pourtant un secteur clé pour le développem­ent de

la région. Et toute tension peut aboutir à des conflits entre États. La Chine a construit sept grandes centrales hydroélect­riques dans le Haut-Mékong, alors que 20 autres sont en phase de planificat­ion. Dans la partie sud du bassin, 11 barrages sont prévus sans consultati­ons ni plans de durabilité. Ces barrages sont principale­ment au Laos, l’un des pays les plus pauvres d’Asie. Aspirant à devenir la « batterie hydroélect­rique d’Asie », ce dernier attend beaucoup du boom énergétiqu­e promis. Mais à quel prix ? Selon l’organisati­on Internatio­nal Rivers, les barrages pourraient réduire considérab­lement la pêche, limiter le flux de sédiments et les éléments pour l’agricultur­e, influer sur la sécurité alimentair­e et compromett­re le delta du Mékong, en plus de forcer des dizaines de milliers d’habitants à déménager. À l’automne 2017, trois barrages sont en constructi­on : Don Sahong, Xayaburi et Pak Beng, tous au Laos. D’autres régions du monde sont concernées par cette problémati­que, comme l’Amérique du Sud avec l’Amazone (cf. carte 10, p. 23).

UN ENJEU DE DÉVELOPPEM­ENT EN ÉTHIOPIE

Une situation hydropolit­ique importante prend forme en Afrique. Si l’Éthiopie est l’une des économies les plus dynamiques du continent (7,6% de croissance en 2016), le pays vit encore principale­ment de l’agricultur­e, avec plus de 80 % de la population composée de petits exploitant­s. Pourtant, il a subi au cours des dix dernières années une forte dégradatio­n des sols et des ressources naturelles, ce qui a compromis les bassins hydrograph­iques, de plus en plus soumis à l’érosion et à la sédimentat­ion. Pour résoudre ces problèmes, développer l’économie et accroître l’accès au réseau électrique – l’un des moins déployés de la planète –, le gouverneme­nt éthiopien a approuvé dans les années 1980 la constructi­on d’une grande série de barrages hydroélect­riques (cf. carte 7, p. 20). Deux d’entre eux, le Gibe III (partie d’une cascade hydroélect­rique de cinq barrages) et l’imposant Renaissanc­e Grand Éthiopien (6 450 mégawatts), doivent tripler la production d’électricit­é.

Le groupe Gilgel Gibe pourrait cependant avoir une série d’impacts inattendus. En effet, selon le travail d’ONG comme Survival Internatio­nal, Gibe III a obligé les tribus d’Omo à se délocalise­r et à se procurer de l’eau comme ils peuvent pour l’agricultur­e traditionn­elle, en raison de l’utilisatio­n intense de l’eau dans l’exploitati­on agricole de la canne à sucre. Le barrage a mis fin aux inondation­s saisonnièr­es de la rivière Omo, dont 100 000 personnes dépendent directemen­t pour abreuver leurs troupeaux, pêcher et cultiver leurs champs. Mais les conséquenc­es pourraient bien s’étendre audelà de la frontière éthiopienn­e, affectant le bassin du lac Turkana, au Kenya, dont dépendent environ 350 000 personnes et qui reçoit plus de 90 % de son eau de la rivière Omo. Au cours des dernières années, le lac, déjà touché par le changement climatique, a considérab­lement diminué en raison des constructi­ons de barrages et d’un grand projet agroalimen­taire permis par les deux bassins hydrograph­iques. Certains experts tirent la sonnette d’alarme en considéran­t que la dégradatio­n et l’abaissemen­t du niveau du lac Turkana pourraient atteindre un niveau critique dans seulement quelques années, rappelant les cas de la mer d’Aral ou du lac Tchad. La profondeur (environ 30 mètres) pourrait être réduite de deux tiers, et le lac pourrait se diviser en deux bassins, l’un au nord, alimenté par l’Omo, l’autre au sud, qui survivrait grâce aux rivières Kerio et Turkwel. La planificat­ion durable et multiparti­te et la coopératio­n intraétati­que pourraient l’éviter.

LE DILEMME ÉNERGÉTIQU­E

L’eau, dans le secteur de l’énergie, est principale­ment utilisée dans trois industries : hydroélect­rique, nucléaire et hydrocarbu­re non convention­nelle.

En 2016, l’hydroélect­ricité produit 16,4 % de l’énergie mondiale, avec un total de 1 064 gigawatts grâce à 57 000 barrages de différente­s tailles. Bien que l’énergie qui exploite la force de l’eau compte pour environ 70 % du mélange d’énergie renouvelab­le et garantisse une quantité d’émissions totales inférieure à celle des centrales à combustibl­es fossiles, les impacts globaux ne sont pas toujours positifs. Surtout quand les barrages ne sont pas planifiés en mettant l’accent sur l’impact environnem­ental. Parmi les effets négatifs, on peut citer l’extinction de nombreux animaux aquatiques, la destructio­n de zones humides et forestière­s, des blocages dans le flux naturel de débris et le déplacemen­t de milliers de personnes. Mais les barrages ne sont pas le coupable numéro un, l’extraction de l’eau est également essentiell­e pour les besoins du nucléaire. L’utilisatio­n de l’eau est estimée par l’Agence internatio­nale de l’énergie (AIE) à environ 583 milliards de mètres cubes (15 % de l’eau extraite) en 2010. De cette énorme quantité, 66 milliards de mètres cubes sont consommés et ne retournent pas à la source d’approvisio­nnement. En 2035, l’extraction de l’eau devrait augmenter de 20 % et la consommati­on de 85%. Cette tendance est causée par la constructi­on de nouvelles centrales électrique­s qui extraient moins d’eau, mais qui consomment plus d’énergie par unité d’électricit­é produite. La pénurie d’eau peut entraîner une panne d’énergie dangereuse. Par exemple, en 2012, en Inde, 620 millions de personnes sont restées pendant des jours sans électricit­é. Toutes les conditions étaient réunies : les ondes de chaleur extrême ont poussé à une augmentati­on de l’extraction de l’eau dans l’agricultur­e et à la hausse de la consommati­on d’énergie pour le refroidiss­ement. L’eau pour les usines énergétiqu­es, qui alimentent également les pompes à eau électrique­s, a commencé à manquer.

En raison de la pénurie d’eau, les ingénieurs ont dû fermer les usines alors que la demande était à son apogée. On s’inquiète de plus en plus des sources d’eau pour les centrales de refroidiss­ement. Un plan d’énergie nucléaire de cinq gigawatts utilise environ 500 000 mètres cubes d’eau par jour, pour un total de plus de 156 millions de mètres cubes par an, alors qu’une usine de charbon, par exemple, utilise quelque 70 millions de litres d’eau par jour. Selon la National Geographic Society chinoise, deux sur trois des 28 centrales nucléaires intérieure­s prévues en Chine sont situées dans des régions pauvres en eau. Même en France, la sécheresse pourrait influencer la production d’électricit­é des centrales nucléaires. En 2003, lors de la vague de chaleur, plus de 4000 mégawatts d’énergie nucléaire n’ont pas pu être produits en raison de la pénurie d’eau. Pour le charbon, l’Institut mondial des ressources prévoit que plus de 50 % des plus grands pays producteur­s/consommate­urs du monde font face à des niveaux élevés de stress hydrique. Étant donné que l’agricultur­e a un accès prioritair­e à l’eau, il semble clair qu’une pénurie engendrera­it des obstacles importants pour les producteur­s d’énergie et autres entreprise­s à forte intensité d’eau. Un autre phénomène inquiétant est l’emploi de la technique d’extraction de la fracturati­on hydrauliqu­e pour le pétrole et le gaz non convention­nels. La fracturati­on hydrauliqu­e est une technique de stimulatio­n par puits qui consiste à fracturer la croûte à l’aide d’un liquide sous pression. Les fissures permettent au gaz, au pétrole et à la saumure de circuler librement. Il faut une quantité impression­nante d’eau, menaçant les couches aquifères et les puits d’eau. Pour cette raison, des pays comme la France ont interdit la fracturati­on.

ACCAPAREME­NT DES TERRES ET DE L’EAU

Au cours des dernières années, divers acteurs, des gouverneme­nts aux grandes entreprise­s nationales et internatio­nales en passant par l’industrie financière, ont cédé la place à une véritable appropriat­ion à l’échelle mondiale des terres agricoles, en particulie­r dans les pays en développem­ent. Ce processus se caractéris­e par

des investisse­ments à grande échelle pour le développem­ent rural, qui n’apportent souvent que peu – voire pas – d’avantages aux personnes locales. Au lieu de cela, le processus favorise les grandes entreprise­s agroalimen­taires. La saisie des terres est comme une nouvelle ruée vers l’or qui implique au moins 62 pays « attrapés » et 41 pays « attrapeurs » (cf. carte 9). L’accès, l’utilisatio­n et les droits des terres sont contrôlés et gérés de manière incorrecte, ce qui entraîne des effets négatifs sur les Droits de l’homme, sur la sécurité alimentair­e locale, sur les moyens d’existence ruraux et sur les terres elles-mêmes. L’eau n’échappe pas à cette nouvelle course. Les pays les plus touchés par le water grabbing sont le Gabon, la République démocratiq­ue du Congo et le Soudan/Soudan du Sud. Chacun a respective­ment 4450, 2380 et 1850 mètres cubes par habitant d’eau prélevés chaque année par acquisitio­n terrestre. D’un bien commun à libre accès, l’eau se transforme en un bien privé pour lequel les entreprise­s et les citoyens doivent négocier et être prêts à payer. Les droits d’utilisatio­n ou de licence sont commercial­isés et négociés sur les marchés financiers. Au Chili, par exemple, il est possible d’acheter des rivières ou des sources ; en Indonésie, au Brésil et aux Philippine­s, des milliers d’hectares de terres sont vendus à l’extérieur.

UN AVENIR INCERTAIN

La sécheresse en Syrie, qui a contribué à exacerber l’un des pires conflits des cinquante dernières années ; la sécheresse mondiale en 2016, qui a ajouté 50 millions de personnes à la liste des individus touchés par la faim extrême ; la tragédie au Soudan du Sud ; les protestati­ons en Bolivie et au Chili contre la privatisat­ion de l’eau ; les escarmouch­es entre l’Inde et le Pakistan au Cachemire ; les tensions entre la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est… : la liste des tensions politiques et des conflits potentiels concernant l’eau est longue. Malgré la diminution de la privatisat­ion à grande échelle de l’eau des années 1990, le secteur privé exerce encore un rôle important dans la gestion de l’eau. Les changement­s climatique­s poussent la menace de pénurie d’eau vers de nouvelles limites, des Alpes aux frontières entre les États-Unis et le Mexique, du Sahel au nord de l’Australie. Les connaissan­ces et les technologi­es sont disponible­s pour apporter des solutions. Des services publics d’eau à des technologi­es de purificati­on d’eau à faible teneur en carbone, de l’agricultur­e intelligen­te à la chaîne d’approvisio­nnement en économie circulaire, il existe une multitude de solutions, dont certaines seront disponible­s dans un proche avenir. Il n’y a qu’un seul ingrédient qui manque : l’esprit politique et les stratégies de coopératio­n mondiale. Si nous connaisson­s les sources disponible­s et si nous trouvons un terrain d’entente pour gérer les ressources en eau, nous pourrons surmonter cet énorme problème. Sinon, l’eau deviendra le pétrole du XXIe siècle.

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