NATURE HUMAINE
Ruth Hobday et Geoff Blackwell (dir.), Chêne, Paris, 2020, 302 p.
Pour beaucoup de gens, l’épidémie de Covid-19 et les confinements qui en ont découlé ont permis de prendre conscience des dégâts de l’activité humaine sur la nature. Comme s’ils publiaient un acte militant, douze photographes reconnus ont réuni leurs plus belles images pour « contempler le vivant, se reconnecter à lui et célébrer sa formidable poésie ». Si, sur le papier, cela semble quelque peu naïf, se plonger dans les centaines de pages de photographies est en soi un magnifique voyage. On pourra ainsi observer des baleines en plein océan, des orangs-outans perchés dans leurs arbres en Indonésie, mais aussi et surtout… des villes sous les eaux, des rivières polluées, des exploitations intensives de poulets, des grenouilles déformées à cause de la pollution, des sites pétroliers, des saisies de pangolins, ce même animal supposé être à l’origine du coronavirus. Ce livre nous rappelle à quel point la planète Terre est belle, mais fragile, et qu’il dépend de nous, ceux qui l’habitent, de ne plus la détruire.