À lire, à voir
Éric Verdeil et Atelier de cartographie de Sciences Po, Les Presses de Sciences Po, Paris, 2020, 148 p.
Livres, atlas
Partie d’une métropole de Chine, Wuhan, l’épidémie de Covid-19 a révélé la fragilité des mondes urbains dans lesquels nous vivons. Or habiter en ville semble être notre destinée, selon les projections de l’ONU. « Parce que l’urbanisation massive fait planer la menace d’un déséquilibre écologique global, la communauté scientifique et les mouvements écologistes, de plus en plus revendicatifs, affirment la nécessité impérieuse de maîtriser l’urbanisation et ses impacts », constate Éric Verdeil. Il s’empare alors de thèmes pour comprendre les villes, leur étalement, leurs évolutions, avec des exemples précis. Ainsi, si l’on s’intéresse à la gentrification, on partira à San Francisco ; si l’on s’inquiète de l’habitat indigne ou des « urbicides », on ira respectivement à Rome et à Alep ; New Delhi nous parlera des inégalités, tandis que Paris révélera son espace végétal. On soulignera la belle mise en page et la variété des représentations cartographiques. Elles ont été réalisées par l’Atelier de cartographie de Sciences Po, qui réunit Thomas Ansart, Benoît Martin, Patrice Mitrano et Antoine Rio, et quelques-unes sont l’oeuvre de Cyrille Suss.