Irak: attention aux tempêtes de sable
En seulement un mois, entre mi-avril et mi-mai 2022, l’Irak a subi sept tempêtes de sable. La capitale, Bagdad, apparaît comme dans un épais nuage orangé ; il est parfois presque impossible de distinguer le jour de la nuit. Ce n’est pas un phénomène nouveau dans ce pays semidésertique, mais il s’est amplifié avec les années, notent les experts. En cause : le réchauffement climatique, la désertification et même les conflits armés et les destructions qu’ils engendrent. Les conséquences sanitaires et économiques sont importantes, les personnes atteintes de troubles respiratoires étant les plus affectées. Durant les tempêtes, les activités sont à l’arrêt, notamment le secteur du transport, et les sols agricoles souffrent des effets du sable sur des terres déjà en manque d’eau. Les Nations unies estiment que la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) perd chaque année environ 13 milliards de dollars de PIB à cause des tempêtes de sable, tandis que les autorités irakiennes alertent sur le fait que le pays pourrait connaître jusqu’à 300 jours de poussière par an en 2050.