Histoire de la langue des signes en France
IVe siècle avant J.-C.
Aristote déclare : « Les sourds de naissance sont tous muets. Ils émettent des sons mais n’ont pas de langage. » ( Histoire des animaux, IV, 9) Pas de langage = pas d’intelligence… Pendant des siècles, les sourds seront perçus comme les idiots du village.
1760
L’abbé de L’Épée rencontre des jumelles sourdes qui communiquent entre elles avec des signes de la main. Il s’en inspire et invente une langue des signes respectant la syntaxe du français. Une élite sourde se constitue, accède à des postes universitaires et à une reconnaissance sociale.
1880
Congrès international de Milan pour l’amélioration du sort des sourds-muets. Les participants, des éducateurs, sont tous entendants. Ils choisissent « l’oralisation » des sourds plutôt que l’apprentissage de la langue des signes. Celle-ci est interdite, sauf dans les pays anglo-saxons.
1977
Le ministère de la Santé lève partiellement l’interdiction de l’apprentissage par la langue des signes.
1991
La loi Fabius laisse le choix aux parents d’une éducation bilingue (langue des signes et français).
2005
La langue des signes est enfin reconnue officiellement.