Prince ou Princesse ? Le genre de Mystère
Le roi René est un macho, la reine Mathilde une vraie quiche. Mais ils s’aiment d’amouuur et rêvent d’un bébé : si c’est un prince – comme l’espère le roi –, il s’appellera Parfait ; si c’est une princesse – comme le souhaite la reine –, ce sera Patience. Oui, mais voilà, l’enfant ne vient pas. Les fées, bien décidées à mettre leur grain de poussière magique pour aider le couple à devenir parents, organisent une réunion à laquelle assiste la fée Ministe, enfin accréditée après des siècles d’évincement. Les débats sont passionnés : comment choisir le sexe de l’enfant à naître, sur quels critères trancher sans tomber dans les stéréotypes de genre ? Incapable de se décider, l’assemblée déclenche un cataclysme : l’enfant s’appellera Mystère et son sexe ne sera connu qu’à ses 10 ans. En attendant, il sera tel qu’il voudra être en fonction de ses goûts, de son caractère et de ses choix, soutenu dans ses démarches par sa marraine, la bonne fée Ministe. Car le coeur de cette pièce de théâtre destinée aux enfants, c’est bien la liberté, la liberté d’être pleinement soi-même parmi les autres. Pendant une heure, les comédiennes et le comédien de la compagnie Barak ’A Théâtre vont tordre gaiement le cou aux stéréotypes en s’appuyant sur la caricature, la poésie et l’humour. La comédienne qui incarne Mystère est incroyable d’authenticité : sa voix, son costume, ses déplacements, ses gestes, tout en elle nous donne à voir l’enfant qui se cherche et se découvre. Destiné aux filles comme aux garçons à partir de 8 ans, ce conte de fées d’un genre nouveau propose à son public un féminisme joyeux, engagé et constructif. Pas étonnant que Causette soit partenaire de Prince ou Princesse ? That is (not) the Question.