Causette

Ariane Ascaride

César de la meilleure actrice en 1998 pour son rôle dans Marius et Jeannette, Ariane Ascaride raconte aujourd’hui son histoire d’enfant de la balle dans Touchée par les fées *, une “seule en scène” écrit sur mesure par Marie Desplechin et créé au Théâtre

- Propos recuei llis par Sarah Gandillot

Cause tte : Les livres marquants de la bibliothèq­ue de vos parents ?

Ariane Ascaride : Le Feu, d’Henri Barbusse, pour mon père, mais on ne peut pas dire que ma mère lisait.

Les lieux de votre enfance ?

A. A. : Marseille, en long, en large et en travers… La mer, mais aussi les collines autour.

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspond­ance ?

A. A. : Vladimir Jankélévit­ch, parce que je l’imagine drôle, attentif en plus de sa prodigieus­e intelligen­ce.

Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe.

A. A. : Je suis fondamenta­lement hétérosexu­elle et je ne peux penser qu’en termes d’amitié avec des filles, ce que je pratique depuis très longtemps.

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?

A. A. : Eh bien rien, évidemment, c’est le propre de la dépression.

Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?

A. A. : J’épuise tout le monde !

Votre remède contre la folie ?

A. A. : Eh bien, je n’en ai pas… La folie a toujours été une source d’angoisse pour moi et je fais en sorte de ne pas dépasser une certaine limite, car je sais que, dans mon cas, ce serait irréversib­le.

Le secret d’un couple qui fonctionne ?

A. A. : Le véritable respect et le courage d’affronter les problèmes en étant profondéme­nt sincère.

Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?

A. A. : Il était sympa, Stefan Zweig ?

LA chose indispensa­ble à votre liberté ?

A. A. : Gagner ma vie, être indépendan­te financière­ment.

Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?

A. A. : Mes parents, bien que ce fût rock and roll !

Votre phare dans la nuit ?

A. A. : Mes filles.

Que trouve-t‑on de particulie­r dans votre « chambre à vous » ?

A. A. : La reproducti­on de la statue du petit singe de Mons (Belgique), qui porte bonheur.

À quoi reconnaît-on un ami ?

A. A. : Au fait qu’il vous aime platonique­ment.

Quel est le comble du snobisme ?

A. A. : Je n’en sais rien. Je plains les snobs, même si parfois ils sont très drôles.

Qu’est-ce pour vous que le féminisme ?

A. A. : Ma manière de vivre.

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « Nuit et jour » ?

A. A. : Le bonheur de mes filles.

Vous démarrez un journal intime, quelle en est la première phrase ?

A. A. : « Je ne suis pas une Anglaise, mais je vais essayer. » * Touchée par les fées, du 28 au 30 mai au Théâtre du Gymnase, à Marseille (13), www.lestheatre­s.net

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