Petite histoire de la ZAD
Milieu des années 1960
Naissance du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Objectif : remplacer l’aéroport de Nantes-Atlantique qui, selon une étude de l’époque, menaçait d’être saturé. Face à ce projet, ce sont les paysans qui se mobilisent les premiers pour défendre les terres agricoles.
1973
Les paysans créent l’Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport (Adeca) et refusent d’abandonner leurs exploitations.
1974
Les pouvoirs publics créent une zone d’aménagement différé (ZAD) pour construire l’aéroport. Le projet est oublié pendant près de quarante ans et refait surface, sous l’impulsion de Jean-Marc Ayrault, dans les années 2000.
2008
Le projet d’aéroport est déclaré d’utilité publique, malgré les décisions du Grenelle de l’environnement. Des fermes expropriées sont investies par des militants (Le Rosier, La Lande de Rohanne et La Châtaigneraie).
1er mai 2008
Les habitants publient un texte fondateur, « L’appel des habitants qui résistent ».
2009
Un camp climat est organisé à Notre-Dame-des-Landes, pour échanger des connaissances et des pratiques, se former sur les questions écologiques et l’urgence climatique. Il devient un rendez-vous annuel. De nouveaux habitants s’installent, rénovent des corps de ferme, posent leurs caravanes ou leurs camions, construisent des cabanes. La « zone d’aménagement différé » devient la « zone à défendre ».
2012
Opération César : avec 1 500 militaires et policiers, l’État tente l’évacuation des squatteurs par la force. Échec cuisant pour le gouvernement.
26 juin 2016
55,17 % des habitants de Loire-Atlantique votent par référendum en faveur de la construction de l’aéroport de Notre-Damedes-Landes.