Pères verts pépères
Un auteur de BD, ça fait des livres. Et parfois, aussi, ça fait des enfants. Et il arrive que tout ça finisse dans un livre. Faut dire que faire des enfants et des livres, c’est plus simple que monter une table à langer Ikea. Pour la plupart d’entre eux,
Les joies
de la PMA
Confrontés à la stérilité, Emma et Guillaume se lancent dans le parcours kafkaïen de la PMA. Dans les couloirs d’hôpitaux où William Roy nous entraîne, on croise des toubibs plus ou moins humains, un « chapelet de couilles », des magazines pornos écornés. On découvre aussi le mot « oligoasthénotératozoospermie », les joies de la masturbation dans un tube... et un homme confronté à la culpabilité de la stérilité et à sa propre histoire. Comment s’inscrire dans la filiation lorsqu’on a tiré un trait sur son propre passé ? Ce récit autobiographique précis et sensible n’en reste pas moins plein d’humour.
Heureusement, car... Non, on ne dira pas la fin.
De père en FIV, de William Roy. Éd. La Boîte à Bulles ,
160 pages, 18 euros.
Super papa
Après avoir ri des affres de la PMA dans In vitro veritas, après avoir conté les joies ubuesques de la grossesse dans Alea gesta est, Lapuss’ poursuit le récit de ses aventures dans un livre logiquement intitulé Ma vie de papa. Les pages gaguesques tirées de son blog nous plongent dans l’univers fabuleux de la parentalité débutante. Pourvu qu’ils trouvent un moment de répit entre une couche et un biberon, ce monument d’autodérision (pour ne pas dire d’autodémolition) aidera tous les jeunes pères à se sentir super compétents. Et peut-être même y trouveront-ils la réponse aux questions posées dans la préface : « Comment ai-je pu consciemment vouloir cela ?
Et comment pourrais-je, aujourd’hui, vivre sans ? »
Ma vie de papa, de Lapuss’. Éd. Monsieur Pop Corn, 64 pages,
12 euros.
Journal
de bord
Laissez tomber Laurence Pernoud et Dolto, voici la nouvelle bible de la grossesse : Le Guide du moutard. Dans ce journal de bord (réédité et actualisé), Jul raconte la grossesse, mais pas que. Il observe le monde absurde qui s’ouvre à lui à l’aube de la paternité et en tire des réflexions pour le moins personnelles. Recherche de prénom, traque du gène foireux, bobard pour une place en crèche : tout est prétexte à des digressions plus ou moins absurdes, mais toujours très drôles. Contractions garanties (au moins au niveau des zygomatiques). À lire
aussi si votre nana porte un stérilet.
Le Guide du moutard, de Jul. Éd. Glénat, 104 pages,
12,75 euros.
Neuf mois
pour grandir
Cookie Kalkair aime se déguiser en tortue Ninja, cite Star Wars en toute occasion et collectionne les figurines de dessins animés. Bref, c’est un vrai gamin. Qui va devenir père. Ça pourrait faire peur à d’autres, mais il a neuf mois devant lui, et a décidé qu’il serait prêt ! Sous la forme d’un guide, de semaine d’aménorrhée en semaine d’aménorrhée, il apprend vite (le mot « aménorrhée », par exemple) et se prépare. Bon, c’est un peu plus compliqué que de battre le boss du niveau 3 de Final Fantasy, mais il ne lâche rien. Et, sous le costume de gamin, peu à peu se dévoile le père. C’est drôle, touchant,
et graphiquement décoiffant ! Les 9 Derniers mois du reste
de ta vie, de Cookie Kalkair. Éd. Les Arènes BD, 110 pages,
15 euros.
Les hommes et les enfants d’abord !
C’est le slogan malin qu’a choisi Daron, nouveau bimestriel « masculin de société », à la fois léger et pointu, pour s’adresser aux papas… mais pas uniquement. Au programme : un regard décalé et un peu causettien (fierté) sur les enjeux de société, la pop culture et le lifestyle. Lancé grâce à un crowdfunding, Daron apporte une touche de fraîcheur dans la presse masculine, mais aussi, et surtout, un peu de « poil » dans l’univers des magazines de parents ! Pour nous, les pères
(et pour ceux qui en ont un).
Daron. Numéro 1, actuellement en kiosques,
100 pages, 5,90 euros.